« Page:Tolstoï - Résurrection, trad. Wyzewa, 1900.djvu/427 » : différence entre les versions
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— Est-ce que c’est vrai, barine, que douze prisonniers |
— Est-ce que c’est vrai, barine, que douze prisonniers sont morts en chemin ? — demanda une des détenues, une vieille paysanne aux traits accentués. |
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sont morts en chemin ? — demanda une des détenues, |
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une vieille paysanne aux traits accentués. |
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— Je n’ai pas entendu dire qu’il y en eût douze ; mais |
— Je n’ai pas entendu dire qu’il y en eût douze ; mais moi-même j’en ai vu emporter deux, — répondit Nekhludov. |
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moi-même j’en ai vu emporter deux, — répondit Nekhludov. |
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— Oui, on dit qu’il y en a douze. Est-ce qu’on ne va |
— Oui, on dit qu’il y en a douze. Est-ce qu’on ne va rien leur faire, à ces bourreaux ? |
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rien leur faire, à ces bourreaux ? |
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— Et parmi les femmes, il n’y a pas eu d’accident ? — |
— Et parmi les femmes, il n’y a pas eu d’accident ? — demanda Nekhludov. |
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demanda Nekhludov. |
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— Nous autres femmes, nous avons la vie plus dure ! — |
— Nous autres femmes, nous avons la vie plus dure ! — répondit en riant une autre détenue. — Mais voilà qu’il y a une femme qui a imaginé d’accoucher, en arrivant ici. Tenez, l’entendez-vous gémir ? — ajouta-t-elle en |
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répondit en riant une autre détenue. — Mais voilà qu’il |
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y a une femme qui a imaginé d’accoucher, en arrivant |
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ici. Tenez, l’entendez-vous gémir ? — ajouta-t-elle en |
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désignant du doigt le wagon voisin. |
désignant du doigt le wagon voisin. |
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— Vous m’avez demandé si je n’avais besoin de rien, — dit la Maslova en s’efforçant de contenir son sourire joyeux. — Eh bien ! ne vous occupez pas de nous faire avoir de quoi boire ; mais peut-être pourriez-vous dire aux chefs du convoi qu’on transporte cette malheureuse à l’hôpital, car elle est sûre de mourir si on la force à continuer la route ! |
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— Vous m’avez demandé si je n’avais besoin de rien, — |
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dit la Maslova en s’efforçant de contenir son sourire |
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joyeux. — Eh bien ! ne vous occupez pas de nous faire |
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avoir de quoi boire ; mais peut-être pourriez-vous dire |
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aux chefs du convoi qu’on transporte cette malheureuse |
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à l’hôpital, car elle est sûre de mourir si on la force à |
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continuer la route ! |
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— Oui, je vais en parler ! |
— Oui, je vais en parler ! |
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Et Nekhludov s’éloigna, pour céder la place au mari |
Et Nekhludov s’éloigna, pour céder la place au mari de Fédosia, qui venait enfin d’être admis à s’approcher du wagon. Mais longtemps il dut courir sur le quai sans trouver personne à qui s’adresser. Les gardiens du convoi |
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de Fédosia, qui venait enfin d’être admis à s’approcher |
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du wagon. Mais longtemps il dut courir sur le quai sans |
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trouver personne à qui s’adresser. Les gardiens du convoi |
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semblaient plus affairés d’instant en instant. Les uns |
semblaient plus affairés d’instant en instant. Les uns |
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s’occupaient de placer des prisonniers, d’autres d’acheter |
s’occupaient de placer des prisonniers, d’autres d’acheter |