« Utilisateur:Mathieugp/Brouillons/Discours de Daniel O'Connell à la Chambre des Communes britannique le 6 mars 1837 » : différence entre les versions

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L'hon. gentilhomme affirme que si nous protégeons le Canada, il est tenu de nous donner son allégeance. Ne peut-il pas se protéger lui-même alors? Qu'est-ce que l'Amérique a perdu en se protégeant? À New York la propriété se vend à 45 ''years' purchase'' alors qu'au Canada elle ne va chercher que 20 ''years' purchase''. Pour quelle raison? Parce qu'il y a un système de gouvernement indépendant dans le premier pays et pas dans le deuxième.
 
Pourquoi le Canada ne pourrait-il pas avoir son propre gouvernement législatif? Que peut-il y avoir de plus misérable que d'être gouverné par son actuelle Chambre des Lords? Pourquoi un corps irresponsable doit-il être placé au dessus de sa tête par la Couronne? Est-ce nécessaire à la protection de la Couronne? Certainement pas. Ce n'est pas la façon de garantir l'autorité de la Couronne. L'hon. gentilhomme se souvient-il que durant la guerre américaine un officier s'est présenté dans cette Chambre et a dit : « Donnez moi une armée? Non, je n'en veux pas. Donnez moi les vieux gardiens de la ville, et je marcherai d'une extrémité à l'autre de l'Amérique. » Quel était le fait? Quelques uns des meilleurs grenadiers à être jamais sortis de nos rangs ont ensuite été envoyéenvoyés là-bas et quelques uns d'entre eux seulement sont revenus, mais sans porter les lauriers de la victoire. C'est du vent de dire qu'un peuple peut être outragé impunément. J'espère que la Chambre se joindra en disant : « Donnez plus de privilèges constitutionnels aux Canadiens. »
 
En réponse aux affirmations de l'hon. gentilhomme concernant les griefs des Canadiens, je lui demanderai s'il a déjà entendu parler de l'octroi de terres à certaines personnes une demi-heure avant le moment du vote?
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[M. Robinson : ça a été fait par une Chambre d'assemblée remplie frauduleusement.]
 
Ah! bien sûr. Une Chambre d'assemblée remplie frauduleusement! Mais l'hon. député devrait plutôt déclarer que tous les députés ont été élus de laon façonne lapeut plus convenablerégulièrement. La grande question, cependant, qui doit être considérée est de savoir si le Canada doit être gouverné pour les seulesseuls finsintérêts de la Grande-Bretagne. Nous ne devons pas le retenir un seul instant et nous ne pouvons pas désirer le retenir pour de futiles avantages pécuniaires dérivés de lui. Et en ce qui concerne nos intérêts commerciaux, le commerce, au lieu d'être diminué, augmenterait si le Canada était libéré. Il n'y a pas un homme dans cette Chambre qui ne mépriserait l'idée de prélever toute contribution sur les Canadiens. Que leurs intérêts soient présentés équitablement et entièrement devant cette Chambre, et s'il se trouve quoi que ce soit qui entre en contradiction entre nos principes fixes de gouvernement et le bien-être de ces hommes, laissons les généreusement partir et disons leur que si nous ne pouvons les gouverner pour leur propre avantage, alors nous ne les gouvernerons pas du tout.
 
Mais j'implore la Chambre de ne pas simplement donner son aide — de ne pas laisser le Canada aux seules mains d'un parti — de ne pas l'abandonner à un système d'agiotage contrôlé par des gens qui ne désirent qu'en retirer du profit. Qu'elle ne laisse pas se créer un parti, qui, quand vint le test des élections a vu son influence réduite; qu'elle ne soutienne aucun parti en pillant le peuple. Qu'elle sache distinguer entre le vol et la rectitude, entre le pillage et la justice. Que la Chambre prouve qu'elle gouverne le Canada pour le bien des Canadiens ou alors qu'elle cesse de prendre l'argent du peuple canadien.