« Fêtes galantes (1902)/À la promenade » : différence entre les versions
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Version du 14 mars 2005 à 16:54
- Le ciel si pâle et les arbres si grêles
- Semblent sourire à nos costumes clairs
- Qui vont flottant légers avec des airs
- De nonchalance et des mouvements d'ailes.
- Et le vent doux ride l'humble bassin,
- Et la lueur du soleil qu'atténue
- L'ombre des bas tilleuls de l'avenue
- Nous parvient bleue et mourante à dessein.
- Trompeurs exquis et coquettes charmantes,
- Cœurs tendres mais affranchis du serment,
- Nous devisons délicieusement,
- Et les amants lutinent les amantes
- De qui la main imperceptible sait
- Parfois donner un souffle qu'on échange
- Contre un baiser sur l'extrême phalange
- Du petit doigt, et comme la chose est
- Immensément excessive et farouche,
- On est puni par un regard très sec,
- Lequel contraste, au demeurant, avec
- La moue assez clémente de la bouche.