« Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle/Serrurerie » : différence entre les versions

Contenu supprimé Contenu ajouté
mAucun résumé des modifications
Aucun résumé des modifications
Ligne 163 :
XIII<sup>e</sup> siècles, atteint les dernières limites de son art et peut façonner les
pièces les plus difficiles.
</div>
 
[[Image:Pentures.medievales.png|center]]
<div class=prose>
La figure 1 montre divers genres de pentures. En A, est la penture simple
avec son œil en <i>b</i>, son collet en <i>c</i>, le crampon d'attache derrière le
Ligne 194 ⟶ 196 :
des frises. Les forgerons trouvèrent dans cette nécessité de structure un
motif d'ornementation. Les plus anciennes pentures sont, en effet, composées
 
[Illustration: Fig. 1.]
 
de telle façon, qu'en suspendant les vantaux sur les gonds, elles
retiennent, sur un espace assez large, les frises les plus rapprochées du
Ligne 210 ⟶ 209 :
à travers le bois et est soudé, ainsi que l'indique le détail A. En B, est la
section d'une branche sur <i>ab</i>.
</div>
[[Image:Penture.XIe.siecle.png|center]]
 
[[Image:Penture.porte.cathedrale.Puy.en.Velay.png|center]]
[Illustration: Fig. 2.]
<div class=prose>
 
[Illustration: Fig. 3.]
 
La composition de l'ensemble des ferrures de la porte principale de
l'église d'Ébreuil est assez remarquable. Chaque vantail n'est suspendu
Ligne 224 ⟶ 223 :
facilitent
le tirage des vantaux.
</div>
 
[[Image:Penture.porte.eglise.Neuvy.Saint.Sepulcre.png|center]]
<div class=prose>
L'art de souder le fer au marteau arrivait déjà, au commencement du
XII<sup>e</sup> siècle, à une grande perfection. Les exemples abondent, et nous n'avons
Ligne 265 ⟶ 266 :
du fer (voyez en <i>b</i>). On soudait alors la branche courbe, en D, à la bande
droite de la penture.
</div>
 
[[Image:Ornementation.penture.medievale.png|center]]
<div class=prose>
Cet exemple provient d'une porte de l'église de Blazincourt (Gironde),
et date du XII<sup>e</sup> siècle. Les bouts E des branches courbes se terminent en
Ligne 271 ⟶ 274 :
le fer a été refoulé, puis fendu et façonné au marteau, avant de courber
la branche et ses volutes.
 
[Illustration: Fig. 4.]
 
Voici en G une autre penture forgée d'après le même principe et
provenant de l'église de Saint-Saturnin, de Moulis (Gironde)<span id="note2"></span>[[#footnote2|<sup>2</sup>]]. On voit en <i>g</i>
provenant
de l'église de Saint-Saturnin, de Moulis (Gironde)<span id="note2"></span>[[#footnote2|<sup>2</sup>]]. On voit en <i>g</i>
comment le forgeron a refendu et préparé la bande droite de la penture
pour obtenir les petites volutes <i>h</i>. Rien n'était plus simple que ce genre
de travail, qui n'exigeait d'autres soudures que celles des deux
branches courbes avec la tige droite. Ces volutes étaient naturellement les attaches
branches
 
[Illustration: Fig. 5.]
 
courbes avec la tige droite. Ces volutes étaient naturellement les attaches
des clous, et évitaient les trous dans les bandes ou branches, trous dont
[Illustration: Fig. 6.]
 
multiplicité affame le fer et provoque souvent des brisures. Les portes
de l'église de Saint-Martin, à Angers, sont garnies encore de fausses
Ligne 306 ⟶ 299 :
pouvaient arriver à souder un grand nombre de pièces, comme
nous le verrons tout à l'heure.
</div>
 
[[Image:Penture.porte.eglise.Saint.Martin.Angers.png|center]]
[Illustration: Fig. 7.]
<div class=prose>
 
Les fausses pentures de Saint-Martin, à Angers, datent du XII<sup>e</sup> siècle,
et présentent, pour l'époque, cette particularité curieuse des évidements
Ligne 321 ⟶ 314 :
l'ornementation. C'est dans cet esprit que sont fabriquées les jolies pentures
du XII<sup>e</sup> siècle attachées à la porte méridionale de l'ancienne
cathédrale de Schlestadt, et dont nous donnons le dessin figure 7. Le collet A
cathédrale
de Schlestadt, et dont nous donnons le dessin figure 7. Le collet A
est soudé aux deux branches C au moyen d'un renfort, ainsi qu'on le voit
sur le profil en B. La tige elle-même possède un renfort D sous lequel
Ligne 341 ⟶ 333 :
des coups de burin en <i>g</i>, aux extrémités des soudures longitudinales des
branches.
</div>
 
[[Image:Penture.porte.cathedrale.Schlestadt.png|center]]
<div class=prose>
Les exemples que nous avons donnés ne montrent que des pentures
forgées simples, c'est-à-dire composées d'une simple épaisseur de fer
Ligne 354 ⟶ 348 :
au moyen d'embrasses, de telle sorte que ces bandes superposées
conservaient une grande élasticité et une roideur extraordinaire.
</div>
 
[[Image:Schema.penture.medievale.png|center]]
[Illustration: Fig. 8.]
<div class=prose>
 
En effet, si sur une bande de fer d'un centimètre d'épaisseur (fig. 8),
nous soudons une doublure seulement au moyen des deux embrasses A
Ligne 368 ⟶ 362 :
K, cette bande aura autant de roide qu'une barre pleine, sera moins
sujette à se briser et sera plus légère.
</div>
 
[[Image:Schema.penture.medievale.2.png|center]]
[Illustration: Fig. 9.]
<div class=prose>
 
Les forgerons adoptent ces méthodes dès la fin du XIII<sup>e</sup> siècle, et nous
en avons un exemple bien remarquable dans la fabrication des belles