« Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle/Serrurerie » : différence entre les versions
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XIII<sup>e</sup> siècles, atteint les dernières limites de son art et peut façonner les
pièces les plus difficiles.
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[[Image:Pentures.medievales.png|center]]
<div class=prose>
La figure 1 montre divers genres de pentures. En A, est la penture simple
avec son œil en <i>b</i>, son collet en <i>c</i>, le crampon d'attache derrière le
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des frises. Les forgerons trouvèrent dans cette nécessité de structure un
motif d'ornementation. Les plus anciennes pentures sont, en effet, composées
de telle façon, qu'en suspendant les vantaux sur les gonds, elles
retiennent, sur un espace assez large, les frises les plus rapprochées du
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à travers le bois et est soudé, ainsi que l'indique le détail A. En B, est la
section d'une branche sur <i>ab</i>.
</div>
[[Image:Penture.XIe.siecle.png|center]]
[[Image:Penture.porte.cathedrale.Puy.en.Velay.png|center]]
<div class=prose>
La composition de l'ensemble des ferrures de la porte principale de
l'église d'Ébreuil est assez remarquable. Chaque vantail n'est suspendu
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facilitent
le tirage des vantaux.
</div>
[[Image:Penture.porte.eglise.Neuvy.Saint.Sepulcre.png|center]]
<div class=prose>
L'art de souder le fer au marteau arrivait déjà, au commencement du
XII<sup>e</sup> siècle, à une grande perfection. Les exemples abondent, et nous n'avons
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du fer (voyez en <i>b</i>). On soudait alors la branche courbe, en D, à la bande
droite de la penture.
</div>
[[Image:Ornementation.penture.medievale.png|center]]
<div class=prose>
Cet exemple provient d'une porte de l'église de Blazincourt (Gironde),
et date du XII<sup>e</sup> siècle. Les bouts E des branches courbes se terminent en
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le fer a été refoulé, puis fendu et façonné au marteau, avant de courber
la branche et ses volutes.
Voici en G une autre penture forgée d'après le même principe et
provenant de l'église de Saint-Saturnin, de Moulis (Gironde)<span id="note2"></span>[[#footnote2|<sup>2</sup>]]. On voit en <i>g</i>▼
▲de l'église de Saint-Saturnin, de Moulis (Gironde)<span id="note2"></span>[[#footnote2|<sup>2</sup>]]. On voit en <i>g</i>
comment le forgeron a refendu et préparé la bande droite de la penture
pour obtenir les petites volutes <i>h</i>. Rien n'était plus simple que ce genre
de travail, qui n'exigeait d'autres soudures que celles des deux
branches courbes avec la tige droite. Ces volutes étaient naturellement les attaches▼
▲courbes avec la tige droite. Ces volutes étaient naturellement les attaches
des clous, et évitaient les trous dans les bandes ou branches, trous dont
multiplicité affame le fer et provoque souvent des brisures. Les portes
de l'église de Saint-Martin, à Angers, sont garnies encore de fausses
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pouvaient arriver à souder un grand nombre de pièces, comme
nous le verrons tout à l'heure.
</div>
[[Image:Penture.porte.eglise.Saint.Martin.Angers.png|center]]
<div class=prose>
Les fausses pentures de Saint-Martin, à Angers, datent du XII<sup>e</sup> siècle,
et présentent, pour l'époque, cette particularité curieuse des évidements
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l'ornementation. C'est dans cet esprit que sont fabriquées les jolies pentures
du XII<sup>e</sup> siècle attachées à la porte méridionale de l'ancienne
cathédrale de Schlestadt, et dont nous donnons le dessin figure 7. Le collet A▼
▲de Schlestadt, et dont nous donnons le dessin figure 7. Le collet A
est soudé aux deux branches C au moyen d'un renfort, ainsi qu'on le voit
sur le profil en B. La tige elle-même possède un renfort D sous lequel
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des coups de burin en <i>g</i>, aux extrémités des soudures longitudinales des
branches.
</div>
[[Image:Penture.porte.cathedrale.Schlestadt.png|center]]
<div class=prose>
Les exemples que nous avons donnés ne montrent que des pentures
forgées simples, c'est-à-dire composées d'une simple épaisseur de fer
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au moyen d'embrasses, de telle sorte que ces bandes superposées
conservaient une grande élasticité et une roideur extraordinaire.
</div>
[[Image:Schema.penture.medievale.png|center]]
<div class=prose>
En effet, si sur une bande de fer d'un centimètre d'épaisseur (fig. 8),
nous soudons une doublure seulement au moyen des deux embrasses A
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K, cette bande aura autant de roide qu'une barre pleine, sera moins
sujette à se briser et sera plus légère.
</div>
[[Image:Schema.penture.medievale.2.png|center]]
<div class=prose>
Les forgerons adoptent ces méthodes dès la fin du XIII<sup>e</sup> siècle, et nous
en avons un exemple bien remarquable dans la fabrication des belles
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