« La Terre/Première partie/2 » : différence entre les versions

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==[[Page:Emile Zola - La Terre.djvu/14]]==
 
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Tout de suite, M. Baillehache s’était installé à ce bureau, comme à un tribunal ; tandis que les paysans, entrés à la queue, hésitaient, louchaient en regardant les sièges, avec l’embarras de savoir où et comment ils devaient s’asseoir.
 
==[[Page:Emile Zola - La Terre.djvu/19]]==
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Voyons, asseyez-vous !
 
Voyons, asseyez-vous !
 
Alors, poussés par les autres, Fouan et Rose se trouvèrent au premier rang, sur deux chaises ; Fanny et Delhomme se mirent derrière, également côte à côte ; pendant que Buteau s’isolait dans un coin, contre le mur, et qu’Hyacinthe seul restait debout, devant la fenêtre, dont il bouchait le jour, de ses larges épaules. Mais le notaire, impatienté, l’interpella familièrement.
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==[[Page:Emile Zola - La Terre.djvu/21]]==
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Un nouveau silence régna, très long. Le notaire achevait de se couper les ongles. Il finit par remettre le canif sur son bureau, en disant :
 
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==[[Page:Emile Zola - La Terre.djvu/23]]==
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Et une première discussion s’engagea sur les chiffres. Il y avait un setier de vigne : ça, oui, on l’aurait loué cinquante francs. Mais est-ce qu’on aurait jamais trouvé ce prix pour les douze setiers de terre de labour, et surtout pour les six setiers de prairies naturelles, ces prés du bord de l’Aigre, dont le foin ne valait rien ? Les terres de labour elles-mêmes n’étaient guère bonnes, un bout principalement, celui qui longeait le plateau, car la couche arable s’amincissait à mesure qu’on approchait du vallon.
 
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Alors, M. Baillehache sentit la nécessité de hâter un peu les choses. Il secoua son assoupissement, et en fouillant ses favoris d’une main plus active :
 
==[[Page:Emile Zola - La Terre.djvu/25]]==
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Vous savez, mes amis, que le vin, les fagots, ainsi que les fromages et les œufs, sont dans les usages…
 
Vous savez, mes amis, que le vin, les fagots, ainsi que les fromages et les œufs, sont dans les usages…
 
Mais il fut interrompu par une volée de phrases aigres.
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— Non, non !
 
==[[Page:Emile Zola - La Terre.djvu/27]]==
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Ce n’est pas tout ça, dit Buteau après une hésitation, et l’argent de vos économies ?… Si vous avez de l’argent, n’est-ce pas ? vous n’allez pas bien sûr accepter le nôtre.
 
Ce n’est pas tout ça, dit Buteau après une hésitation, et l’argent de vos économies ?… Si vous avez de l’argent, n’est-ce pas ? vous n’allez pas bien sûr accepter le nôtre.
 
Il regardait son père fixement, ayant réservé ce coup pour la fin. Le vieux était devenu très pâle.