« La Conquête du pain/L’expropriation » : différence entre les versions

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==__MATCH__:[[Page:Kropotkine - La Conquête du pain.djvu/62]]==
 
 
==L’EXPROPRIATION==
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trésors.
 
 
==[[Page:Kropotkine - La Conquête du pain.djvu/63]]==
C’est à peu près de la même façon que raisonnent
les fortes têtes de la bourgeoisie, lorsqu’elles nous disent : « Ah, l’expropriation
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représentant qu’une partie de ce qu’il a produit.
 
— «
— «Soit, nous dit-on. Mais il vous viendra des Rothschild du dehors. Pourrez-vous
==[[Page:Kropotkine - La Conquête du pain.djvu/64]]==
— «Soit, nous dit-on. Mais il vous viendra des Rothschild du dehors. Pourrez-vous
empêcher qu’un individu ayant amassé des millions en Chine vienne
s’établir chez vous ? Qu’il s’y entoure de serviteurs et de travailleurs
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chez soi. Mais il y a des populations entières de misérables.
Les uns ont été ruinés par les guerres, les sécheresses,
 
==[[Page:Kropotkine - La Conquête du pain.djvu/65]]==
les pestes ; ils n’ont ni cheval, ni charrue. (Le fer était coûteux
au Moyen Âge, plus coûteux encore le cheval de labour.)
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pour donner la moitié de sa moisson au propriétaire ?
 
 
==[[Page:Kropotkine - La Conquête du pain.djvu/66]]==
Mais il n’a rien ; donc, il acceptera toutes les conditions, pourvu qu’il puisse
vivre en cultivant le sol et il enrichira le seigneur.
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million, il pourra faire travailler cinq cents ouvriers.
 
 
==[[Page:Kropotkine - La Conquête du pain.djvu/67]]==
S’il n’y avait dans les environs que des hommes et des femmes dont l’existence
fût garantie, qui donc irait travailler chez notre bourgeois ? Personne
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Les neuf dixièmes des fortunes colossales des États-Unis (Henry Georges
l’a bien raconté dans ses ''Problèmes Sociaux'') sont dus à
==[[Page:Kropotkine - La Conquête du pain.djvu/68]]==
Problèmes Sociaux'') sont dus à
quelque grande coquinerie faite avec le concours de l’État. En Europe, les neuf
dixièmes des fortunes dans nos monarchies et nos républiques ont
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côté, il les portera soigneusement à la caisse d’épargne,
et celle-ci les prêtera au bourgeois qui est en train de monter une exploitation
 
==[[Page:Kropotkine - La Conquête du pain.djvu/69]]==
de va-nu-pieds. Puis, il prendra un apprenti, l’enfant d’un misérable
qui s’estimera heureux si, au bout de cinq ans, son fils apprend le métier
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poussait à faire le commerce.
 
Aujourd’
Aujourd’hui, la méthode est plus simple. Le marchand qui possède
==[[Page:Kropotkine - La Conquête du pain.djvu/70]]==
Aujourd’huihui, la méthode est plus simple. Le marchand qui possède
un capital n’a pas besoin de bouger de son comptoir pour s’enrichir. Il télégraphie
à un commissionnaire l’ordre d’acheter cent tonnes de thé ; il
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— et vous aurez aussi la réponse.
 
Multipliez
Multipliez les exemples, choisissez-les où bon vous semblera ; méditez
==[[Page:Kropotkine - La Conquête du pain.djvu/71]]==
Multipliez les exemples, choisissez-les où bon vous semblera ; méditez
sur l’origine de toutes les fortunes, grandes ou petites, qu’elles viennent
du commerce, de la banque, de l’industrie ou du sol. Partout vous constaterez
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Voilà comment nous entendons l’expropriation et notre devoir pendant
la Révolution, dont nous espérons l’arrivée, — non dans espé
==[[Page:Kropotkine - La Conquête du pain.djvu/72]]==
rons l’arrivée, — non dans
deux cents ans d’ici, mais dans un avenir ''prochain''.
 
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qu’il est matériellement impossible de modifier si on y touche seulement
en partie. Les divers rouages de notre organisation économique sont si
intimement
intimement liés entre eux qu’on n’en peut modifier un seul sans les modifier
==[[Page:Kropotkine - La Conquête du pain.djvu/73]]==
intimement liés entre eux qu’on n’en peut modifier un seul sans les modifier
dans leur ensemble ; on s’en apercevra dès qu’on voudra exproprier quoi
que ce soit.
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industriels de toutes les nations sont en lutte perpétuelle pour les
marchés, et que chaque jour, la guerre peut éclater à la
suite d’une
suite d’une querelle survenue pour l’exploitation de telle partie de l’Asie
==[[Page:Kropotkine - La Conquête du pain.djvu/74]]==
suite d’une querelle survenue pour l’exploitation de telle partie de l’Asie
ou de l’Afrique. L’agriculteur souffre de la dépopulation des campagnes,
dont la jeunesse est entraînée vers les manufactures des grandes
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pauvres ; ne possédant pas la matière première et ne pouvant
exporter ses produits, en partie à cause de l’arrêt du commerce
et surtout par l’effet de la décentralisation des industries, elle ne
==[[Page:Kropotkine - La Conquête du pain.djvu/75]]==
centralisation des industries, elle ne
pourra que végéter, en abandonnant les ouvriers sur le pavé,
et ces bataillons d’affamés seront prêts à se soumettre
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les serfs de l’industrie.
 
Si une grande ville — Paris, par exemple, —
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met seulement la main sur les maisons
ou sur les usines, elle sera amenée par la force même des choses
à ne plus reconnaître aux banquiers le droit de prélever
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éclairée est aussi bien un instrument de production que la machine
ou l’outil. C’est le lieu de restauration de ses muscles et de ses nerfs, qui
s’useront demain en travail. Le repos du producteur, c’est la mise en train
==[[Page:Kropotkine - La Conquête du pain.djvu/77]]==
travail. Le repos du producteur, c’est la mise en train
de la machine.
 
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finie ; sa casquette, lui sont aussi nécessaires que le marteau et l’enclume.
 
 
==[[Page:Kropotkine - La Conquête du pain.djvu/78]]==
Qu’on le veuille, ou qu’on ne le veuille pas, c’est ainsi que le peuple entend
la révolution. Dès qu’il aura balayé les gouvernements,