« Page:NRF 3.djvu/209 » : différence entre les versions

YannBot (discussion | contributions)
m Bot: creating page with texte extracted from DjVu
 
Aucun résumé des modifications
Contenu (par transclusion) :Contenu (par transclusion) :
Ligne 1 : Ligne 1 :
chez nous. J’ai le pressentiment que Marie Donadieu me
SOUVENIRS 20 1
donnera de ses nouvelles le jour où mon livre paraîtra.


Et comme elle riait, il eut un geste d’inquiétude en lui
chez nous. J'ai le pressentiment que Marie Donadieu me
disant :
donnera de ses nouvelles le jour où mon livre paraîtra.


— Ne rions pas de ces choses-là. Nous ne connaissons
Et comme elle riait, il eut un geste d'inquiétude en lui
rien des forces qui sont autour de nous.
disant :


Et le jour même où parut le livre, ainsi que l’avait fait
— Ne rions pas de ces choses-là. Nous ne connaissons
Berthe Méténier quatre ans plus tôt, Marie Donadieu
rien des forces qui sont autour de nous.
écrivit à Charles-Louis Philippe, après deux ans d’absence,
pour lui demander aide et protection.


Et le jour même où parut le livre, ainsi que l'avait fait
Berthe Méténier quatre ans plus tôt, Marie Donadieu
écrivit à Charles-Louis Philippe, après deux ans d'absence,
pour lui demander aide et protection.


Quand il commença d'écrire Croquignole sa timidité
avait disparu tout-à-fait. Il parlait peu avec ceux qui lui
étaient étrangers, mais avec ses amis il laissait déborder sa
gaieté pleine de malice, et toutes les folies lui paraissaient
bonnes.


Quand il commença d’écrire Croquignole sa timidité
Il avait un geste tout particulier pour assurer son
avait disparu tout-à-fait. Il parlait peu avec ceux qui lui
binocle, et en levant le front très haut, et en aspirant avec
étaient étrangers, mais avec ses amis il laissait déborder sa
force il disait :
gaieté pleine de malice, et toutes les folies lui paraissaient
bonnes.


Il avait un geste tout particulier pour assurer son
— Je me sens capable de vivre plusieurs vies à la fois.
binocle, et en levant le front très haut, et en aspirant avec
Pendant sa maladie, il dit à sa vieille amie : — Je voyage
force il disait :


— Je me sens capable de vivre plusieurs vies à la fois.
à travers un monde qui s'appelle la fièvre. J'y fais des
Pendant sa maladie, il dit à sa vieille amie : — Je voyage
découvertes très importantes, qui me seront précieuses
à travers un monde qui s’appelle la fièvre. J’y fais des
pour l'avenir.
découvertes très importantes, qui me seront précieuses
pour l’avenir.


A un autre moment il dit encore :
A un autre moment il dit encore :


— Je viens de faire une culbute dans l'espace. Je ne
— Je viens de faire une culbute dans l’espace. Je ne
peux pas raconter maintenant ce que j'y ai vu. Il fronça
peux pas raconter maintenant ce que j’y ai vu. Il fronça
le front en ajoutant :
le front en ajoutant :


L'essentiel est que j'en garde le souvenir.
L’essentiel est que j’en garde le souvenir.


La veille du jour où il cessa de vivre, il se souleva de
La veille du jour où il cessa de vivre, il se souleva de
lui-même sur son lit, il chercha de la main son binocle
lui-même sur son lit, il chercha de la main son binocle

��
Pied de page (noinclude) :Pied de page (noinclude) :
Ligne 1 : Ligne 1 :

<references/>
<references/>