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{{tiret2|trente|-cinq}} églises s’élèvent en l’honneur de tous les
{{tiret2|trente|-cinq}} églises s’élèvent en l’honneur de tous les saints ; le dieu des chrétiens est devenu l’héritier de Zeus, qui lui-même avait succédé à des dieux plus anciens. De même, à Syracuse, le temple de Minerve, dont les matelots saluaient de loin la lance d’or en versant une coupe de vin dans les eaux, s’est changé en une église de la Vierge. Chaque promontoire marin et, dans l’intérieur des terres, chaque sommet de colline, chaque montagne couronnée d’un temple, a gardé ses adorateurs, tout en changeant son nom. Un voyageur parcourt l’île de Chypre à la recherche d’un temple de Venus Aphrodite. « Nous ne l’appelons plus Aphrodite, s’écrie avec zèle la femme qu’il interroge, nous l’appelons maintenant la Vierge Chrysopolite ! »
saints ; le dieu des chrétiens est devenu l’héritier
de Zeus, qui lui-même avait succédé à des
dieux plus anciens. De même, à Syracuse, le
temple de Minerve, dont les matelots saluaient
de loin la lance d’or en versant une coupe de
vin dans les eaux, s’est changé en une église
de la Vierge. Chaque promontoire marin et,
dans l’intérieur des terres, chaque sommet de
colline, chaque montagne couronnée d’un temple,
a gardé ses adorateurs, tout en changeant
son nom. Un voyageur parcourt l’île de Chypre
à la recherche d’un temple de Venus Aphrodite.
« Nous ne l’appelons plus Aphrodite,
s’écrie avec zèle la femme qu’il interroge, nous
l’appelons maintenant la Vierge Chrysopolite ! »


Mais les peuples Chrétiens n’ont pas seulement continué de vénérer les montagnes saintes des Romains et des Grecs, ils ont étendu ce culte à leur manière dans toutes les contrées qu’ils habitent. De même que nos aïeux des temps légendaires, nos ancêtres plus rapprochés, qui vivaient au moyen âge, ne pouvaient contempler la montagne sans que leur {{tiret|imagi|nation}}
Mais les peuples chrétiens n’ont pas seulement
continué de vénérer les montagnes saintes
des Romains et des Grecs, ils ont étendu ce
culte à leur manière dans toutes les contrées
qu’ils habitent. De même que nos aïeux des
temps légendaires, nos ancêtres plus rapprochés,
qui vivaient au moyen âge, ne pouvaient
contempler la montagne sans que leur {{tiret|imagi|nation}}