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{{tiret2|fo|restières}}, nous renverrons à la section du ''Nettoyage du sol'' (Chap. VIII de ce livre, p. 231 et suiv.), où il est question de la destruction des mauvaises herbes dans les champs cultivés en général, et des moyens d’y parvenir selon les espèces à détruire et l’état de la culture. {{FAD|'''[[Auteur:Nom De l’Auteur|C. B. de M.]]'''|marge=2.5em}}
{{tiret2|fo|restières}}, nous renverrons à la section du ''Nettoyage du sol'' (Chap. VIII de ce livre, {{pg}}231 et suiv.), où il est question de la destruction des mauvaises herbes dans les champs cultivés en général, et des moyens d’y parvenir selon les espèces à détruire et l’état de la culture. {{FAD|'''[[Auteur:Nom De l’Auteur|C. B. de M.]]'''|marge=2.5em}}


{{p|19:2:1|}}{{T6|{{sc|Article}} {{rom-maj|i}}{{e|er}}. — ''Plantes nuisibles aux céréales.''}}
{{p|19:2:1|}}{{T6|{{sc|Article}} {{rom-maj|i}}{{e|er}}. — ''Plantes nuisibles aux céréales.''}}
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Comme ''causes prochaines'' des maladies des plantes en général, et par conséquent des céréales aussi, {{sc|{{M.|Unger}}}} reconnaît une prédisposition spécifique dépendant de l’organisation de chaque espèce, la plénitude de la sève, la jeunesse de la plante, la mollesse des parties, un terrain trop fumé ou trop gras, et en général une vitalité énergique, mais mal équilibrée dans ses fonctions ; puis, comme ''causes occasionelles'', une atmosphère habituellement chargée d’eau, comme elle l’est, par exemple, dans les bois et les prairies humides, en Angleterre, en Hollande, dans les printemps et les automnes pluvieux ; l’absence de la lumière, des changemens subits dans l’atmosphère, une longue sécheresse, des semailles trop épaisses, le séjour de l’eau.
Comme ''causes prochaines'' des maladies des plantes en général, et par conséquent des céréales aussi, {{sc|{{M.|Unger}}}} reconnaît une prédisposition spécifique dépendant de l’organisation de chaque espèce, la plénitude de la sève, la jeunesse de la plante, la mollesse des parties, un terrain trop fumé ou trop gras, et en général une vitalité énergique, mais mal équilibrée dans ses fonctions ; puis, comme ''causes occasionelles'', une atmosphère habituellement chargée d’eau, comme elle l’est, par exemple, dans les bois et les prairies humides, en Angleterre, en Hollande, dans les printemps et les automnes pluvieux ; l’absence de la lumière, des changemens subits dans l’atmosphère, une longue sécheresse, des semailles trop épaisses, le séjour de l’eau.


I. ''De la Rouille''. — On comprend et confond ordinairement sous le nom de ''Rouille'' (''Ruggine, Nebbia'', ital. ; ''Rost, Grœserrost'', allem. ; ''Blight, Blast, Red rust.'', angl.) plusieurs affections des feuilles et des tiges des graminées. {{sc|{{M.|de}} Candolle}} en distingue trois formes dont il fait autant d’espèces : La ''véritable rouille'' (''Uredo rubigo'', DC). Elle attaque la plupart des céréales, mais surtout l’orge et le froment ; elle se développe presque toujours à la surface supérieure des feuilles sous la forme de pustules ovales, très-nombreuses et très-petites, puisque leur longueur n’est que de 1/6 à 1/2 ligne, ayant un aspect blanchâtre qui résulte du soulèvement de l’épiderme, et répandant, quand elles l’ont rompu, une poussière fine, d’abord jaune, puis rousse. Cette poussière se détache facilement et elle est quelquefois si abondante qu’elle jaunit les habits des personnes qui traversent un champ de blé attaqué de rouille. Vue au microscope, elle est toute composée de globules ou capsules très-petites. Le blé abondamment chargé de rouille ne donne que des grains peu nombreux et souvent rabougris.
I. ''De la Rouille''. — On comprend et confond ordinairement sous le nom de ''Rouille'' (''Ruggine, Nebbia'', ital. ; ''Rost, Grœserrost'', allem. ; ''Blight, Blast, Red rust.'', angl.) plusieurs affections des feuilles et des tiges des graminées. {{sc|{{M.|de}} Candolle}} en distingue trois formes dont il fait autant d’espèces : {{1o}} La ''véritable rouille'' (''Uredo rubigo'', DC). Elle attaque la plupart des céréales, mais surtout l’orge et le froment ; elle se développe presque toujours à la surface supérieure des feuilles sous la forme de pustules ovales, très-nombreuses et très-petites, puisque leur longueur n’est que de 1/6 à 1/2 ligne, ayant un aspect blanchâtre qui résulte du soulèvement de l’épiderme, et répandant, quand elles l’ont rompu, une poussière fine, d’abord jaune, puis rousse. Cette poussière se détache facilement et elle est quelquefois si abondante qu’elle jaunit les habits des personnes qui traversent un champ de blé attaqué de rouille. Vue au microscope, elle est toute composée de globules ou capsules très-petites. Le blé abondamment chargé de rouille ne donne que des grains peu nombreux et souvent rabougris.


L’''Urédo linéaire'' (''Ur. linearis'', Pers.). Il croît très-rarement à la surface supérieure des feuilles ; il s’établit presque toujours sur leur gaine, sur leur face externe ou sur la tige. Il est formé de pustules alongées, étroites, d’un jaune assez vif, et d’une consistance plus compacte que celle de la vraie rouille. Au microscope, chaque pustule se montre composée de capsules oblongues, à peu près cylindriques, beaucoup plus grosses et plus longues que celles de la rouille. L’épeautre et le gros blé (''Triticum turgidum'') y sont, d’après {{sc|{{M.|Vaucher}}}}, moins sujets que les autres céréales.
{{2o}} L’''Urédo linéaire'' (''Ur. linearis'', Pers.). Il croît très-rarement à la surface supérieure des feuilles ; il s’établit presque toujours sur leur gaine, sur leur face externe ou sur la tige. Il est formé de pustules alongées, étroites, d’un jaune assez vif, et d’une consistance plus compacte que celle de la vraie rouille. Au microscope, chaque pustule se montre composée de capsules oblongues, à peu près cylindriques, beaucoup plus grosses et plus longues que celles de la rouille. L’épeautre et le gros blé (''Triticum turgidum'') y sont, d’après {{sc|{{M.|Vaucher}}}}, moins sujets que les autres céréales.


La Puccinie des graminées (''Puccinia graminum'') croît sur toutes les parties de ces plantes, même quelquefois sur les glumes et les barbes des épis. Elle consiste (''fig.'' 704) en pustules ovales ou linéaires qui, au moment ou elles percent l’épiderme, sont déjà presque noires, et le deviennent complètement en peu de temps. À l’aide du microscope, on
{{3o}} La Puccinie des graminées (''Puccinia graminum'') croît sur toutes les parties de ces plantes, même quelquefois sur les glumes et les barbes des épis. Elle consiste (''fig.'' 704) en pustules ovales ou linéaires qui, au moment elles percent l’épiderme, sont déjà presque noires, et le deviennent complètement en peu de temps. À l’aide du microscope, on