« Revue musicale — 30 novembre 1836 » : différence entre les versions

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[[Revue des Deux Mondes]], tome 8, 1836
 
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La musique des femmes n'a d'autres interprètes que la voix et le clavier : elles prennent de la musique le parfum, la mélodie, elles respirent la fleur sur sa tige. Autrement, si elles veulent la cueillir, comme les hommes, leurs doigts délicats saignent bientôt. La Malibran trouvait dans ses loisirs de ravissantes inspirations, où serpentaient, comme des salamandres dans la flamme, les mille fantaisies de sa nature ardente. Et pour s'être tenue modestement loin de la scène, Mme Duchambge n'en a pas moins écrit de ces airs empreints de mélancolie et de grâce, qui vous reviennent aux heures de tristesse; suaves mélodies que chacun aime et que chacun sait par coeur, pour me servir d'une expression charmante des enfans. Trouver la voix des larmes et du coeur, c'est là une assez belle tâche pour occuper les loisirs d'une femme. Le mélancolique Schubert se consolait de ses défaites du théâtre en écrivant ''le Roi des Aulnes'' et ''la Marguerite au rouet''.
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