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de l’ancienne société civile furent brisés en Angleterre. Ainsi les formes économiques, sous lesquelles les hommes produisent, consomment, échangent, sont ''transitoires'' et ''historiques''. Avec de nouvelles facultés productives acquises les hommes changent leur mode de production et avec le mode de production, ils changent tous les rapports économiques, qui n’ont été que les relations nécessaires de ce mode de production déterminé.
de l’ancienne société civile furent brisés en Angleterre. Ainsi les formes économiques, sous lesquelles les hommes produisent, consomment, échangent, sont ''transitoires'' et ''historiques''. Avec de nouvelles facultés productives acquises les hommes changent leur mode de production et avec le mode de production, ils changent tous les rapports économiques, qui n’ont été que les relations nécessaires de ce mode de production déterminé.


C’est ce que M. Proudhon n’a pas compris, encore moins démontré. M. Proudhon, incapable de suivre le mouvement réel de l’histoire, vous donne une fantasmagorie, qui a la présomption d’être une fantasmagorie dialectique. Il ne sent pas le besoin de vous parler des {{s|xvii|e|-}}, {{s|xviii|e|-}}, {{s|xix|e|s}}, car son histoire se passe dans le milieu nébuleux de l’imagination et s’élève hautement au-dessus des temps et des lieux. En un mot, c’est vieillerie hégélienne, ce n’est pas une histoire, ce n’est pas une histoire profane — histoire des hommes — c’est une histoire sacrée — histoire des idées. Dans sa manière de voir, l’homme n’est que l’instrument, dont l’idée ou la raison éternelle fait usage, pour se développer. Les ''évolutions'' dont parle M. Proudhon sont censées être les évolutions telles qu’elles se passent dans le sein mystique de l’idée absolue. Si vous déchirez le rideau de ce langage mystique, ceci vient à dire que M. Proudhon vous donne l’ordre, dans lequel les catégories économiques se rangent à l’intérieur de sa tête. Il ne me faudra pas beaucoup d’effort pour vous donner la preuve que cet arrangement est l’arrangement d’une tête très désordonnée.
C’est ce que {{M.|Proudhon}} n’a pas compris, encore moins démontré. {{M.|Proudhon}}, incapable de suivre le mouvement réel de l’histoire, vous donne une fantasmagorie, qui a la présomption d’être une fantasmagorie dialectique. Il ne sent pas le besoin de vous parler des {{s|xvii|e|-}}, {{s|xviii|e|-}}, {{s|xix|e|s}}, car son histoire se passe dans le milieu nébuleux de l’imagination et s’élève hautement au-dessus des temps et des lieux. En un mot, c’est vieillerie hégélienne, ce n’est pas une histoire, ce n’est pas une histoire profane — histoire des hommes — c’est une histoire sacrée — histoire des idées. Dans sa manière de voir, l’homme n’est que l’instrument, dont l’idée ou la raison éternelle fait usage, pour se développer. Les ''évolutions'' dont parle M. Proudhon sont censées être les évolutions telles qu’elles se passent dans le sein mystique de l’idée absolue. Si vous déchirez le rideau de ce langage mystique, ceci vient à dire que {{M.|Proudhon}} vous donne l’ordre, dans lequel les catégories économiques se rangent à l’intérieur de sa tête. Il ne me faudra pas beaucoup d’effort pour vous donner la preuve que cet arrangement est l’arrangement d’une tête très désordonnée.


M. Proudhon a ouvert son livre avec une dissertation sur la valeur, qui est son dada. Pour cette fois je n’entrerai pas dans l’examen de cette dissertation.
{{M.|Proudhon}} a ouvert son livre avec une dissertation sur la valeur, qui est son dada. Pour cette fois je n’entrerai pas dans l’examen de cette dissertation.


La série des évolutions économiques de la raison éternelle commence avec la division du travail. Pour M. Proudhon la division du travail est chose toute simple. Mais le régime des castes n’était-il pas une certaine division du travail ? Et le régime des corporations n’était-il pas une autre division du travail ? Et la division du travail du régime manufacturier, qui commence au milieu du {{s|xvii|e}} et finit dans la dernière partie du {{s|xviii|e}} en Angleterre, n’est-elle pas aussi totalement distincte de la division du travail de la grande industrie, de l’industrie moderne ?
La série des évolutions économiques de la raison éternelle commence avec la division du travail. Pour {{M.|Proudhon}} la division du travail est chose toute simple. Mais le régime des castes n’était-il pas une certaine division du travail ? Et le régime des corporations n’était-il pas une autre division du travail ? Et la division du travail du régime manufacturier, qui commence au milieu du {{s|xvii|e}} et finit dans la dernière partie du {{s|xviii|e}} en Angleterre, n’est-elle pas aussi totalement distincte de la division du travail de la grande industrie, de l’industrie moderne ?