« Ainsi parlait Zarathoustra/Troisième partie/De la béatitude involontaire » : différence entre les versions

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Ainsi tout me disait par des signes: "Il est temps !" Mais moi - je m'entendais pas: jusqu'à ce qu'enfin mon abîme se mis à remuer et que ma pensée me mordît.
 
Hélas ! pensée venue de mon abîme, toi qui es ma pensée ! Quand trouverai-je la force de t'entendre creuser et de ne plus trembler ?
 
Le coeur me bat jusqu'à la gorge quand je t'entends creuser ! Ton silence même veut m'étrangler, toi qui es silencieuse comme mon abîme est silencieux !
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Jusque-là je continue à errer sur des mers incertaines; le hasard me lèche et me cajole; je regarde en avant, en arrière, - je ne vois pas encore la fin.
 
L'heure de ma dernière lutte n'est pas encore venue, - ou bien me vient-elle en ce moment ? En vérité, avec une beauté maligne, la mer et la vie qui m'entourent me regardent !
 
O après-midi de ma vie ! O bonheur avant le soir ! O rade en pleine mer ! O paix dans l'incertitude ! Comme je me méfie de vous tous !