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la liberté de ses opérations, le commerce, la prospérité s’il se peut, après de si grands malheurs, et quand tout cela sera rétabli, la liberté de choisir comme il voudra, en ce qui concerne ses futures destinées. Voilà la seule mission que nous avons acceptée ; nous manquerions à nos devoirs si nous préparions frauduleusement une solution quelconque, qui serait la déception de tous les partis au profit d’un seul. (Applaudissements sur un grand nombre de bancs.)

Ainsi, messieurs, d’aucun côté, d’aucun côté absolument, entendez bien, vous ne vous verrez trahir. Je n’ai jamais menti devant mon pays, ni autrement, el je mentirais indignement à cette heure, si je ne disais pas une chose qui est la réalité même. Non ! ni moi, ni mes collègues, nous ne cherchons à rien précipiter, ou plutôt nous ne cherchons qu’à précipiter une seule chose : c’est la convalescence et la santé de notre cher pays. (Nouveaux applaudissements.)

Il y a des ennemis de l’ordre qui disent que nous nous préparons à renverser la République ! Je leur donne un démenti formel. Ils mentent à la France, ils veulent la troubler et l’agiter en tenant un pareil langage ! ( Marques très vives d’approbation dans diverses parties de l’Assemblée).

Nous avons trouvé la République établie, comme un fait dont nous ne sommes pas les auteurs, mais je ne détruirai pas la forme du gouvernement dont je me sers maintenant pour rétablir l’ordre. (Nouvelles et plus vives marques d’approbation sur les mêmes bancs. Applaudissements). Je ne trahirai pas plus les uns que les autres. Je le jure devant Dieu ! la réorganisation du pays nous occupera, et nous occupera uniquement. Ils mentent cent fois les misérables qui répandent contre nous des accusations calomnieuses de trahison, afin d’ôter au pays toute paix et tout repos ! (Très bien ! bravo ! bravo !)

Messieurs, je m’adresse à tous les partis indistinctement, savez-vous à qui appartiendra la victoire ? aux plus sages ! (Très bien ! très bien !) Travaillez-y tous, tâchez de remporter devant la France, devant les siècles, le prix, le véritable prix pour gouverner, le prix de la raison ct de la bonne conduite ! (Très bien ! bravo !)

Après ce discours, dont la péroraison fut une déclaration sonore sur les épreuves douloureuses que la France avait à traverser, mais dont elle sortirait « avec sa gran-