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Né à St-Andrews, dans la province du Nouveau-Brunswick, je suis un bon ''tory'', et non pas d'un lignée révolutionnaire. Le père de mon père, un commerçant de Boston, sacrifia tout pour la cause royaliste, et quitta à destination de Halifax avec le général Gage, lorsque Boston fût évacuée en 1776. La mère de ma mère émigra de Postmouth au Nouveau-Brunswick, avec une fille mariée au capitaine Storrow, de l'armée britannique, de qui me vient mon nom. Elle était une « Wentworth », cousine de John Wentworth (par la suite Sir John, gouverneur de la Nouvelle-Écosse), le dernier gouverneur royal du Nouveau-Hampshire; nièce de Sir Berning, son prédécesseur; et petite-fille de John Wentworth, qui le précéda. Ces trois « Wentworth » - père, fils et petit-fils - ayant gouverné le Nouveau-Hampshire durant plus de quarante ans.
 
Lorsque, à l'âge de quinze ans, je suis arrivé à Montréal, dans l'année 1818, j'étais déjà un politicien par mes nombreuses lectures desde journaux; mais formantje formais mes idées de ce quiqu'il y étaitavait bon chez les hommes et dans les choses principalement d'après les leçons contenues dans les ''Vies parallèles des hommes illustres'' de Plutarque. La même année, le Parlement du Bas-Canada était appelé à légiférer à propos de la « liste civile » qui comprenait le paiement de tous les salaires provinciaux, d'après une offre effectuée en 1810.
 
À cette époque, il n'y avait pas de « gouvernement responsable » dans les colonies et aucun ministère colonial. Chaque colonie avait une Chambre d'assemblée élue par le peuple, un Conseil législatif nommé à vie par la couronne et un gouverneur, qui n'était qu'un vieil officier militaire quelconque resté entre les mains du ministère de l'intérieur après la paix de 1815, et qui ne connaissait rien à la gouverne sauf donner des ordres (beyond the word of command). Le Conseil exécutif, responsable nulle part, ni à personne, n'était qu'un simple conseil émettant des opinions et qui au Bas-Canada devint une puissance contrôlante. Les représentants du peuple pouvaient discuter et voter, mais il n'y avait aucun moyen de donner suite à leurs décisions.
 
Notre Parlement existait à cette époque depuis presque trente ans, et jouissait nominalement de tous les pouvoirs de la Chambre des communes britannique; mais durant la longue période au cours de laquelle l'insuffisance de notre revenu exigeait qu'une grande partie de la « liste civile », ou des dépenses de la province, soit couvert par le trésor militaire - c.-à-d., le trésor britannique, via le Commissariat - l'Assemblée ne pouvait à peine remettre en cause les dépenses, ou les particularités de sa distribution.
 
Dans cet article je ferai usage des mots « Canadien », et « Anglais », tel que les Françaisfrancophones les employaient et en accord avec notre acception commune ici, - le premier signifiant tous les Canadiens ''français'', et le deuxième, toutetous ceux qui ne sont pas Canadiens français. De l'appel fait à l'Assemblée de pourvoir à la liste civile, est venue la protestation qui a abouti à 1837. L'Assemblée était canadienne, et agissant suivant son droit positif, exigeait que tout le revenu de la province, soit mis à sa disposition. Le corps officiel, incluant les sinecuristssinécuristes et les pluralistspluralistes, étant la plupart du temps des Anglais, et plus encore sur la liste de paye, pressentie instinctivement la réduction de leur ordre. Le Conseil législatif, qui n'était pas un simple appendice obéissant comme le sont les Conseils législatifs d'aujourd'hui, ou le « SenatSénat », était un corps anglais vigoureux; et, prenant parti avec les fonctionnaires, se mis en opposition directe face à l'Assemblée. Une grande partie de la législation demandée par le peuple à travers l'Assemblée était rejetée par le Conseil, jusqu'à ce qu'enfin il y ait une accumulation de plus de trois projets de loi, adoptés par la Chambre basse, et rejeté par la Chambre haute; et diverses irrégularités gouvernementales ont été commises, contre des remontrances réitérées.
 
La demande réitérée de l'Assemblée de contrôler tout le revenu n'amenait d'année en année que de maigres et tardives concessions de la part du gouvernement britannique, ce qui ne faisait qu'accroître l'irritation; jusqu'au jour où la demande a finalement été concédée en entier, comme elle aurait du l'être dès le départ. Ensuite est venu le vote des subsides. L'Assemblée, qui n'avait aucun autre contrôle sur le gouvernement, sur les détenteurs de places, insistait pour voter les salaires annuellement et séparément pour chaque service ou individu. Le gouverneur, appuyé par le Conseil, insistait pour les faire voter en bloc pour plusieurs années, à la discrétion de l'Exécutif; et la conduite des affaires publiques est ainsi devenue si insupportable qu'en 1828, une députation de Canadiens alla porter en Angleterre une pétition signée par 87 000 personnes, qui fut présenté à un comité de la Chambre des Communes. Le comité étudia la question en profondeur, accorda une audience aux délégués, et dans un rapport reconnu le bien fondé des allégations et des plaintes de la Chambre d'assemblée, mais laissa au gouvernement le soin d'appliquer un remède.
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À TRADUIRE
 
On prodigua des promesses à profusion, mais dans la multiplicité des réformes nécessaires à cette époque du gouvernement britannique, les nôtres furent ignorées jusqu'en 1835, lorsque lord Gosford, un gentilhomme irlandais débonnaire, sans capacité ni connaissance politique, nous fut envoyé comme gouverneur, accompagné par un ex-capitaine des ingénieurs et un excentrique juge indien agissant à titre de « commissaires » pour enquêter sur notre doléances. L'insulte de nommer une commission pour faire enquête sur des faits réitérés depuis quinze ans, alors que seul le parlement de la province était apte à faire enquête n'a eut d'égal que l'imbécilité de nommer trois hommes tout à fait incompétents à la tâche. La commission ne fut jamais reconnu par notre Parlement, non pas que le ministère britannique supposait qu'elle le serait d'ailleurs. Elle fut envoyé de façon improvisée; et ses rapports, dans lesquels chaque commissaire différait de ses collègues, furent oubliés dès leur impression.
The constant demand of the Assembly for all the revenue, was met by tardy concessions by the British Government year after year, only to increase irritation; till in the end, as should have been in the beginning, all was surrendered. Then came the voting of supplies. The Assembly, having no other check on the Government, on the office holders, insisted on voting salaries annually and separately to each service or individual. The Governor, supported by the Council, insisted that they should be voted ''en bloc'', - in a lump sum - and for a term of years, to be devided by the Executive; and thus the conduct of public affairs became so insufferable that, in 1828, a deputation from Canadians (there had been deputations in former years) carried home a petition, signed by 87,000 people, which was laid before a Committee of the House of Commons. The Committee entered fully upon the question, gave the delegates a full hearing, and by a report sustained the House of Assembly in its allegations or grievances, but left the remedy in the hands of the Government.
 
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Promises of redress were profuse, but in the multiplicity of reforms required at that time of the British Ministry, ours were overlooked till 1835, when Lord Gosford, a good natured Irish gentleman, of no political capacity or knowledge, was sent out as Governor, accompanied by an ex-captain of Engineers, and an excentric Indian judge to act with him as "Commissioners" to inquire into our grievances. The insult of appointing a commission to inquire into facts that had been re-echoed for fifteen years, when the Parliament of the Province could be the only inquest, was only equalled by the imbecility of selecting three men utterly incompetent for the task. The Commission was never recognized by our Parliament, nor did the British Ministry suppose it would be. It was sent out as a make shift; and its reports, in which in turn each Commissioner differed from his colleagues, ended with the printing.
À TRADUIRE
 
Lord Gosford, however, did something. He gave at Quebec a St. Catherine's ball, and, to the disgust of all loyal Britons, gave the chief place to a Canadian lady; which disgust was amplified by concessions of many things, before withheld, and a judicious bestowal of offices to certain Canadian politicians. On return, a portion of the Quebec wing of what was now called the "Papineau Party" split off, and desired reconciliation. Satisfied with what they had in hand, and promises of more, they declared the cry for reform meant revolution.