« Page:Bibert - Eugène Gilbert "Roi des Ailes" A 34557.pdf/59 » : différence entre les versions

→‎Page non corrigée : Page créée avec « tout lieu de croire que l’aviateur, malgré son audace et doute sa bonne volonté, ne puisse prendre le départ. C’était méconnaître Gilbert et sa témérité ! À trois heures, le « moulin » était prêt à partir ; les mécaniciens mirent la dernière main aux préparatifs et vérifièrent le moteur, l’âme de l’oiseau. ''La Lyre'' et ''l’Harmonie brivadoises'' jouèrent ''la Marseillaise''. Gilbert s’installa après avoir embrassé sa mère qui... »
Balise : Non corrigée
 
(Aucune différence)

Dernière version du 10 janvier 2022 à 11:08

Cette page n’a pas encore été corrigée
— 37 —

tout lieu de croire que l’aviateur, malgré son audace et doute sa bonne volonté, ne puisse prendre le départ. C’était méconnaître Gilbert et sa témérité !

À trois heures, le « moulin » était prêt à partir ; les mécaniciens mirent la dernière main aux préparatifs et vérifièrent le moteur, l’âme de l’oiseau.

La Lyre et l’Harmonie brivadoises jouèrent la Marseillaise. Gilbert s’installa après avoir embrassé sa mère qui attendait anxieusement le moment du départ.

Malgré les conseils de ses amis et de ses aides, il tentera de s’envoler, sachant pertinemment qu’il ne pourra arriver à destination et qu’il sera, à un moment quelconque, victime d’un accident.

— Je vais essayer de partir quand mème, dit-il à ses amis qui l’en dissuadent. Regardez cette affluence de population. Si je ne parlais pas, que dirait la foule !

Le moteur est mis en marche, l’hélice tourne avec une rapidité vertigineuse et après un dernier signe d’adieu, Gilbert prononce le sacramentel « lâchez tout » et l’immense oiseau roule sur le terrain pendant 2 à 300 mètres et essaye vainement de s’élever.

La public eut l’impression très nette que le vent mettait l’aviateur dans l’impossibilité de se rendre maître de sa manœuvre et qu’il allait se briser contre un rideau d’arbres buvant le fond du terrain d’aviation.

L’appareil, après s’être élevé avec peine, retomba sur le sol en piquant de l’avant et, instantanément, on vit l’aéroplane faire la culbute et capoter complètement. Une émotion énorme s’empare de la foule qui, quelques secondes auparavant criait à Gilbert son admiration et sa fierté. Un cri d’effroi s’échappa