« Page:Tolstoï - Résurrection, trad. Wyzewa, 1900.djvu/202 » : différence entre les versions
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pourtant que je te connais, que je me souviens de ce que |
pourtant que je te connais, que je me souviens de ce que tu étais autrefois, à Panofka… |
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tu étais autrefois, à Panofka… |
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— Ce qui est vieux s’efface ! — répondit-elle sèchement. |
— Ce qui est vieux s’efface ! — répondit-elle sèchement. |
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— Je me souviens de tout cela pour réparer, pour |
— Je me souviens de tout cela pour réparer, pour racheter ma faute ! — reprit Nekhludov. |
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racheter ma faute ! — reprit Nekhludov. |
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Et il allait lui dire qu’il était prêt à se marier avec |
Et il allait lui dire qu’il était prêt à se marier avec elle : mais il leva les yeux sur elle, et il lut dans ses yeux quelque chose de si grossier et de si repoussant qu’il |
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elle : mais il leva les yeux sur elle, et il lut dans ses yeux |
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quelque chose de si grossier et de si repoussant qu’il |
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ne trouva pas la force de poursuivre son aveu. |
ne trouva pas la force de poursuivre son aveu. |
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En cet instant, on donna le signal du départ Le gardien, |
En cet instant, on donna le signal du départ Le gardien, |
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s’approchant de Nekhludov, lui dit que le moment |
s’approchant de Nekhludov, lui dit que le moment était venu de finir l’entretien. La Maslova se leva, considérant Nekhludov d’un regard caressant, mais, au fond, ravie d’en être débarrassée. |
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était venu de finir l’entretien. La Maslova se leva, considerant |
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Nekhludov d’un regard caressant, mais, au fond, |
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ravie d’en être débarrassée. |
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— Au revoir, j’ai encore bien des choses à vous dire, |
— Au revoir, j’ai encore bien des choses à vous dire, fit Nekhludov en lui tendant la main. |
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fit Nekhludov en lui tendant la main. |
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La Maslova toucha sa main, mais sans la serrer. |
La Maslova toucha sa main, mais sans la serrer. |
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— Je viendrai encore vous voir, et alors je vous dirai |
— Je viendrai encore vous voir, et alors je vous dirai des choses très importantes qu’il faut que je vous dise ! — ajouta Nekhludov. |
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des choses très importantes qu’il faut que je vous dise ! |
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— ajouta Nekhludov. |
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— C’est cela ! venez ! vous me ferez plaisir ! — répondit-elle, |
— C’est cela ! venez ! vous me ferez plaisir ! — répondit-elle, retrouvant pour lui le sourire qu’elle accordait à ses « clients » en pareille occasion. |
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retrouvant pour lui le sourire qu’elle accordait à |
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ses « clients » en pareille occasion. |
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— Vous êtes plus proche de moi qu’une sœur ! — |
— Vous êtes plus proche de moi qu’une sœur ! — |
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dit encore Nekhludov. |
dit encore Nekhludov. |
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— Que dites-vous là ? — fit-elle, sans s’étonner autrement ; |
— Que dites-vous là ? — fit-elle, sans s’étonner autrement ; et, avec un dernier sourire, elle courut vers la porte. |
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et, avec un dernier sourire, elle courut vers la porte. |
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Nekhludov s’était figuré que Katucha, en le revoyant, |
Nekhludov s’était figuré que Katucha, en le revoyant, en découvrant son repentir et son intention de lui venir en aide, se réjouirait, et s’attendrirait, et redeviendrait |
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en découvrant son repentir et son intention de lui venir |
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en aide, se réjouirait, et s’attendrirait, et redeviendrait |
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aussitôt l’ancienne Katucha. Il dut constater que Katucha |
aussitôt l’ancienne Katucha. Il dut constater que Katucha |
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n’existait plus et que seule désormais existait la |
n’existait plus et que seule désormais existait la Maslova. Et cette constatation le remplit d’étonnement. |
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Maslova. Et cette constatation le remplit d’étonnement. |