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LES BOULLONGNE DU BEA.UVAISIS, DITS BOULLONGNE-TA VERNIER 95

venons de le dire, le 18 octobre 1748. (Gontrat du 11 octobre ) .

II epousait demoiselle Marguerite- Felicienne Joques de Martainville, fille mineure d ’Isaac Joques de Martainville, negotiant a Cadix et de feu dame Marguerite Dillon La future apportait cent mille livres de dot. Elle avait plusieurs sosurs cadettes dont Mesdames de la Frette 2 , Chicoyneau de la Vallette, de Gepoy 3 et Peilhon 4 .

L’ainee des demoiselles de Martainville, ecrit le meme Dufort de Cheverny (Memoir ’es, I, 232) — etait « belle, jolie, charmante » et « faisait beaucoup de bruit a Paris ». Et quelque temps apres, il dit encore (p. 236) : « Mme de Preninville etait charmante de figure, quoiqu’un peu grasse ; son caractere de bonte et de bonhomie attachait tout ce qui la connaissait. Elle sympathisait avec ma femme, qui aimait a rendre a sa paresse tous les soins de l’amitie. Elle souffrait qu’on la plaisantat sur ce deiaut, mais, accoutumee a des adorations, elle prenait tous les soins comme une chose qui lui etait due, quoique d’une maniere dont on ne pouvait etre choque. Confiante, causante, on l’aimait, lorsqu’on la connaissait, a ne pouvoir s’en detacher, parce que sa bonte etait un aimant qui attirait a elle » .

Preninville trouvait done dans cette union tout ce qu’il pouvait souhaiter : une femme amiable, une alliance honorable et une grosse dot.

De son c6te, lui-meme avait une fortune s’elevant deja k 514.050 livres. G’etait, au point de vue de l’argent, une belle entree en manage 5 .

1. On croit lire Ardisson dans certains documents.

2. Ang^lique-Michelle-Rosalie Joques de Martainville, mariee h Jean-Jacques de la Frette, adinmistrateur des postes.

3. Elisabeth-Amaranthe Joques de Martainville, marine & Guillaume-Francois Bouvier ae la Motte, marquis de Cepoy (ne en 1742), devint veuve en 1774 avec une fille et un garcon. Elle epousa, en seconde noces, Jean-Baptiste de Castera (ou Casteja), marechal de camp et « riche de deux cent mille livres de rente h Saint-Domingue ». Leur fille fut Mme de Button, maitresse du due d’Orleans.

4. Cette Mme Peilhon, sceur de Mme de Preninville, est citee par Dufort de Cheverny (Memoires, I, 438) ; elle eut deux filles : l’ainee epousa M. de Rochegude, officier, ancien page du Roi, tres riche, habitant Avignon ; la seconde, un M. Hachin, d’Orleans, ancien colon 3l Saint-Domingue. Mme Peilhon, aprfes avoir marie sa seconde fille, epousa elle-meme M. Chabanon-Dessalines, frere de l’Acad(5micien.

K. Nous sommes loin cependant des dix millions de fortune que lui attribue