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{{tiret2|n’of|frant}} point de ressources pour les facilités de la vie. Le téléphone relie la demeure du major Bell à la station et aux principaux points de son immense domaine.
{{tiret2|n’of|frant}} point de ressources pour les facilités de la vie. Le téléphone relie la demeure du major Bell à la station et aux principaux points de son immense domaine.


Aux époques de grands travaux, comme au temps de la moisson, on engage à titre d’auxiliaires des Indiens du voisinage. Ce sont des Assiniboines (hommes de pierre) et parfois des Sioux. Ces derniers appartiennent à la grande tribu émigrée au Canada avec le Bœuf-Assis (Sitting-Bull), le Napoléon des Sioux, si souvent en lutte avec les
Aux époques de grands travaux, comme au temps de la moisson, on engage à titre d’auxiliaires des Indiens du voisinage. Ce sont des Assiniboines (hommes de pierre) et parfois des Sioux. Ces derniers appartiennent à la grande tribu émigrée au Canada avec le Bœuf-Assis ({{lang|en|Sitting-Bull}}), le Napoléon des Sioux, si souvent en lutte avec les
Visages-Pâles. Après avoir détruit complètement la colonne du généra] américain Custer, envoyée pour le faire rentrer dans l’ordre, le grand chef sauvage comprenant qu’il ne pourrait résister aux forces nombreuses dirigées contre lui, prit le parti de quitter les États-Unis et vint avec sa tribu camper dans la vallée de la Qu’Appelle. Plus tard,
Visages-Pâles. Après avoir détruit complètement la colonne du généra] américain Custer, envoyée pour le faire rentrer dans l’ordre, le grand chef sauvage comprenant qu’il ne pourrait résister aux forces nombreuses dirigées contre lui, prit le parti de quitter les États-Unis et vint avec sa tribu camper dans la vallée de la Qu’Appelle. Plus tard,
il fit la paix avec le gouvernement de la Maison-Blanche et rentra sur les terres de la République à la bannière étoilée. Mais une fraction de la tribu est restée au Canada, vivant avec les Assiniboines, les moins sauvages de tous les Indiens.
il fit la paix avec le gouvernement de la Maison-Blanche et rentra sur les terres de la République à la bannière étoilée. Mais une fraction de la tribu est restée au Canada, vivant avec les Assiniboines, les moins sauvages de tous les Indiens.


Les Sauvages recrutés comme ouvriers travaillent assez bien, mais pas d’une manière suivie, 8 ou 10 jours ordinairement. Ils rentrent sous leur tente, puis reviennent un peu plus tard. On ne les emploie jamais qu’à des travaux peu compliqués, tels que le chargement des gerbes. Comme salaire on leur donne la somme, relativement élevée
Les Sauvages recrutés comme ouvriers travaillent assez bien, mais pas d’une manière suivie, 8 ou 10 jours ordinairement. Ils rentrent sous leur tente, puis reviennent un peu plus tard. On ne les emploie jamais qu’à des travaux peu compliqués, tels que le chargement des gerbes. Comme salaire on leur donne la somme, relativement élevée
pour un Sauvage, d’une 1/2 piastre, plus la nourriture. Leurs femmes travaillent beaucoup mieux ; mais cela lient à ce que la ''squaw'' est considérée par l’Indien comme une bête de somme et chargée, à l’instar de la femme arabe, des travaux les plus pénibles. L’homme se considère comme trop gentleman pour mettre souvent la main à la besogne. Un des Sioux, qui avait promis de venir travailler à la ferme, arriva un jour avec ses quatre femmes et s’assit tranquillement sur l’herbe pendant que ses compagnes ne se ménageaient point. Comme on lui rappelait sa promesse, il parut tout étonné et, montrant ses quatre femmes, dit qu’il voulait bien consentir à les laisser travailler, mais que lui avait bien compris qu’il n’aurait qu’à les regarder faire.
pour un Sauvage, d’une 1/2 piastre, plus la nourriture. Leurs femmes travaillent beaucoup mieux ; mais cela lient à ce que la ''{{lang|alq|squaw}}'' est considérée par l’Indien comme une bête de somme et chargée, à l’instar de la femme arabe, des travaux les plus pénibles. L’homme se considère comme trop gentleman pour mettre souvent la main à la besogne. Un des Sioux, qui avait promis de venir travailler à la ferme, arriva un jour avec ses quatre femmes et s’assit tranquillement sur l’herbe pendant que ses compagnes ne se ménageaient point. Comme on lui rappelait sa promesse, il parut tout étonné et, montrant ses quatre femmes, dit qu’il voulait bien consentir à les laisser travailler, mais que lui avait bien compris qu’il n’aurait qu’à les regarder faire.


Avant de quitter le major Bell et Indian-Head, nous allons en voiture jusqu’au lac Qu’Appelle, situé à 10 milles environ au nord de la ferme. Le pays est plat jusqu’au lac beaucoup plus long que
Avant de quitter le major Bell et {{lang|en|Indian-Head}}, nous allons en voiture jusqu’au lac Qu’Appelle, situé à 10 milles environ au nord de la ferme. Le pays est plat jusqu’au lac beaucoup plus long que