« Après la pluie, le beau temps/18 » : différence entre les versions
Contenu supprimé Contenu ajouté
m liens vers l'espace auteur |
|||
Ligne 1 :
{{TextQuality|100%}}<div class="text">
{{Navigateur|[[Après la pluie le beau temps - 17|17]]|[[Après la pluie le beau temps]]|[[Après la pluie le beau temps - 19|19]]}}
{{chapitre|[[Après la pluie le beau temps]]|[[Auteur:Comtesse de Ségur|Comtesse de Ségur]]|XVIII - Portrait de Rame corrigé par Georges|}}
<br />
Quand le temps des vacances arriva, M. Dormère revint à Plaisance avec Georges, les mains vides de prix, tandis que le père de Jacques l’emmenait chargé de lauriers ; il avait eu des prix dans toutes les compositions, et il avait reçu les compliments et les éloges que méritaient son excellente conduite, son travail persévérant et son exacte obéissance. Cette année il revenait encore une fois l’un des meilleurs élèves de Vaugirard. Geneviève regretta que Georges ne fût pas comme Jacques, mais elle fit son possible pour lui faire le meilleur accueil. Elle lui fit voir ce qu’il ne connaissait pas, et entre autres choses le portrait achevé de Rame.
Ligne 9 :
« Qu’est-ce que c’est que ce vêtement de paillasse ? dit Georges en éclatant de rire.
C’est le bel habit de fête que mon oncle a bien voulu accorder à Rame ; il est si heureux quand il le met, qu’il fait plaisir à voir.
{{sc|Georges}}. —
C’est un habit de bouffon, ma chère ; je m’étonne que papa ait consenti à une chose aussi ridicule, et que ma cousine Primerose ait bien voulu le peindre ainsi costumé.
{{sc|Geneviève}}. —
Ma cousine a fait voir ce portrait à plusieurs personnes du voisinage. Elles l’ont trouvé très beau.
{{sc|Georges}}. —
Il est horrible, ridicule ; s’il était à moi, je le couperais en morceaux immédiatement.
{{sc|Geneviève}}. —
Heureusement qu’il n’est pas à toi, mais à moi, car ma cousine a bien voulu me le donner.
{{sc|Georges}}. —
Beau trésor à conserver ! Tiens, je m’en vais, il me fait mal au cœur à regarder. »
Ligne 53 ⟶ 47 :
Pendant qu’il préparait son mensonge en faisant disparaître les traces de sa méchanceté, Rame, car c’était lui qui avait surpris Georges et qui s’était enfui en poussant ce cri terrible, Rame sanglotait devant son portrait.
{{sc|Rame}}. —
Vous venir voir, mam’selle Primerose, vous voir, petite maîtresse : pauvre Rame diable, pauvre Rame des cornes, Rame plus habit rouge grand chef. Pauvre Rame ! Rame mourir de chagrin ! »
Geneviève pleurait du désespoir de son pauvre Rame ; Mlle Primerose était consternée.
{{sc|Mademoiselle Primerose}}. —
Tu es sûr que c’est Georges qui a fait cela ? Tu l’as vu ?
{{sc|Rame}}. —
Moi voir moussu Georges monté sur chaise et faire noir habit. Moi pousser grand cri et courir chercher mam’selle Primerose et petite maîtresse. Quoi faire, bonne mam’selle ? Comment laver ?
Laver ! la bonne idée ! Vite, un torchon, de l’huile. Je vais tout raccommoder !
{{sc|Rame}}. —
Voilà torchon. Comment torchon raccommoder ?
{{sc|Mademoiselle Primerose}}. —
Tu vas voir. Va vite demander à Pélagie trois vieux chiffons et de l’huile.
|