« Diloy le chemineau » : différence entre les versions

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« Ma bonne chère tante, il y a longtemps que je prie le bon Dieu de vous accorder ce bonheur. Mon oncle est si bon ! Et il vous aimera tant, que vous n’aurez plus rien à désirer. »
 
{{TextQuality|100%}}===XXX - Tout est fini ; n’en parlons plus===
 
Tout le monde se trouvant satisfait, on hâta les préparatifs du mariage. Le général alla versavec Mme de Saintluc voir une dernière fois le château des Castelsot en compagnie de ses sœurs, beaux-frères, nièces et neveu.
 
On trouva l’ensemble très beau ; les choses de mauvais goût étaient faciles à changer. Le général acheta la terre, qu’il paya six cent mille francs, et lui rendit son nom, qui était {{sc|Valjoli}} !
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« J’ai vingt-deux ans de service et presque autant de campagnes, dit-il ; je ne me sens pas le courage de quitter ma femme et ma famille. S’il y a une guerre sérieuse, je demanderai un commandement, jusque-là je vivrai tranquille chez moi. »
 
Quinze jours après, il s’installa à Valjoli avec sa charmante femme en sortant de la messe de mariage. Un grand déjeuner était préparé pour la famille. Un bouquet magnifique, offert par Diloy, occupait le milieu de la table. Les enfants s’amusèrent beaucoup ; ils coururent partout, visitèrent tous les recoins du château. Le jardinier les laissa cueillir des fleurs en quantité ; ils en firent des bouquets pour leur bonne. On les ramena en voiture ; ils traversèrent le bois où s’était passée la rencontre de Diloy et de l’ours. Ce souvenir leur creusaitcausait toujours de l’émotion.
 
Le soir, en se mettant à table, chacun soupira en pensant au général et à sa femme.
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« Quel dommage que mon oncle nous ait quittés ! dit Gertrude en soupirant. Et ma tante Pauline aussi. Ils vont bien nous manquer.
 
{{sc|Madame de Soubise}}. —
MADAME DE SOUBISE<BR>
C’est vrai, chère enfant ; mais ils sont si heureux, que nous ne pouvons les regretter beaucoup.
 
GERTRUDE<BR>{{sc|Gertrude}}. — Aussi mes regrets ne sont que pour notre vie à nous, maman, qui sera moins agréable sans eux.
 
Peu de jours après le mariage du général, M. et Mme de Soubise et leurs enfants retournèrent chez eux en Bretagne. Félicie regretta sa cousine, mais pas assez vivement pour se trouver attristée de son départ. Il y avait en elle un fond d’égoïsme et de jalousie que réveillait sans cesse la grande affection que tout le monde, sans exception, témoignait à Gertrude.
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Le général lui promit de parler à Mme de Soubise et à Gertrude elle-même le plus tôt possible, c’est-à-dire avant la fin du jour. Le consentement de Mme de Soubise fut donné une heure après. De chez sa sœur, le général alla chez sa nièce, qu’il trouva peignant une vue de Valjoli.
 
{{sc|Le général}}. —
LE GÉNÉRAL<BR>
Gertrude, ma fille, veux-tu te marier ?
 
– Cela dépend du mari que vous m’aurez choisi, mon oncle, répondit Gertrude en rougissant.
 
{{sc|Le général}}. —
LE GÉNÉRAL<BR>
Oh ! quant à cela, c’est un mari de premier choix : tout ce qu’il faut pour te rendre heureuse. Bon chrétien, bon fils, garçon sage et rangé, joli garçon, de l’esprit, de l’instruction, des goûts tranquilles ; il t’aime comme un fou. En veux-tu ?
 
{{sc|Gertrude}}. —
GERTRUDE<BR>
D’après le portrait que vous en faites, mon oncle, ma réponse est facile à deviner, si toutefois maman veut bien y consentir.
 
{{sc|Le général}}. —
LE GÉNÉRAL<BR>
C’est fait ; elle a dit oui.
 
{{sc|Gertrude}}. —
GERTRUDE<BR>
Alors je dis comme elle, mon oncle.
 
{{sc|Le général}}. —
LE GÉNÉRAL<BR>
Et tu ne demandes seulement pas son nom ?
 
{{sc|Gertrude}}. —
GERTRUDE<BR>
En faisant son éloge, vous l’avez nommé, mon oncle.
 
{{sc|Le général}}. —
LE GÉNÉRAL<BR>
Bravo ! voilà qui est bien répondu. Ne bouge pas d’ici. Je reviens dans deux minutes. »
 
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