« Page:Allart - La Femme et la democratie de nos temps.djvu/132 » : différence entre les versions

 
État de la page (Qualité des pages)État de la page (Qualité des pages)
-
Page corrigée
+
Page validée
Contenu (par transclusion) :Contenu (par transclusion) :
Ligne 1 : Ligne 1 :
Jésus-Christ, au dessus de ce qui est visible, favorise seulement la souffrance et la faiblesse, et par ces caractères profondément touchans il enivre encore les populations du Vésuve et s’attire le respect du Nord et du Nouveau Monde.
Jésus-Christ, au dessus de ce qui est visible, favorise
seulement la souffrance et la faiblesse, et par ces caractères
profondément touchans il enivre encore les
populations du Vésuve et s’attire le respect du Nord
et du Nouveau Monde.


Qui oserait dire qu’il est la dernière expression de
Qui oserait dire qu’il est la dernière expression de la religion ? Qui pourrait croire que Dieu ne se révèle pas selon les différens âges comme selon les différens peuples ? Si une partie de ce livre est admis comme une vérité éternelle, l’autre partie est rejetée par les lumières ; c’est l’exaltation de Jésus-Christ qui, attaquant la pensée comme l’acte, a poussé son Église à établir l’horreur de la chair et ces préjugés dont les femmes, aujourd’hui, supportent seules le poids. L’antiquité avait connu le spiritualisme et la fidélité sans attaquer la nature dans ses triomphes et ses délices. Comme des âges barbares d’ailleurs aidèrent à fonder le christianisme, comme il fut expliqué d’abord par l’ignorance et la superstition, un amas d’absurdités s’y joignit, et pour comprendre la question entière, il faut se reporter aux temps affreux vengés par Voltaire et le dix-huitième siècle. Jésus-Christ et Voltaire voulant miséricorde et non pas sacrifice, c’est au renversement de l’Église, c’est à Voltaire que Jésus-Christ doit, en France, les nouveaux hommages qu’il obtient ; et, comme nous l’avons déjà remarqué, c’est le dix-huitième siècle, plus puissant que Jésus-Christ, qui a préparé l’affranchissement des nations, la ruine des faux prêtres et l’égalité des hommes : depuis des siècles, l’utilité du christianisme a disparu en France, comme celle des croisades, sous mille bienfaits nouveaux.
la religion ? Qui pourrait croire que Dieu ne se révèle
pas selon les différens âges comme selon les différens
peuples ? Si une partie de ce livre est admis comme
une vérité éternelle, l’autre partie est rejetée par les
lumières ; c’est l’exaltation de Jésus-Christ qui, attaquant
la pensée comme l’acte, a poussé son Église
à établir l’horreur de la chair et ces préjugés dont les
femmes, aujourd’hui, supportent seules le poids.
L’antiquité avait connu le spiritualisme et la fidélité
sans attaquer la nature dans ses triomphes et ses délices.
Comme des âges barbares d’ailleurs aidèrent à
fonder le christianisme, comme il fut expliqué d’abord
par l’ignorance et la superstition, un amas d’absurdités
s’y joignit, et pour comprendre la question
entière, il faut se reporter aux temps affreux vengés
par Voltaire et le dix-huitième siècle. Jésus-Christ et
Voltaire voulant miséricorde et non pas sacrifice,
c’est au renversement de l’Église, c’est à Voltaire
que Jésus-Christ doit, en France, les nouveaux hommages
qu’il obtient ; et, comme nous l’avons déjà
remarqué, c’est le dix-huitième siècle, plus puissant
que Jésus-Christ, qui a préparé l’affranchissement
des nations, la ruine des faux prêtres et l’égalité des
hommes : depuis des siècles, l’utilité du christianisme
a disparu en France, comme celle des croisades, sous
mille bienfaits nouveaux.


Mais ses temples subsistent, une partie de la nation
Mais ses temples subsistent, une partie de la nation
l’adore, la Bible et l’Évangile sont toujours ce que les religions ont connu de plus beau. Avant de savoir si une religion philosophique est possible et de diriger vers ce but élevé les forces et l’imagination des
l’adore, la Bible et l’Évangile sont toujours ce que
les religions ont connu de plus beau. Avant de savoir
si une religion philosophique est possible et de diriger
vers ce but élevé les forces et l’imagination des