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XI
DU TROISIÈME SIÈCLE.

étaient infinies. Le jeune Constantin, fils de Constantius Chlorus, se rendait illustre ; mais il se trouvait entre les mains de Galérius. Tous les jours, cet empereur, jaloux de sa gloire, l’exposait à de nouveaux périls. Il lui fallait combattre les bêtes farouches par une espèce de jeu ; mais Galérius n’était pas moins à craindre qu’elles. Constantin, échappé de ses mains, trouva son père expirant. En ce temps, Maxime, fils de Maximien et gendre de Galérius, se fit empereur à Rome, malgré son beau-père, et les divisions intestines se joignirent aux autres maux de l’état. L’image de Constantin, qui venait de succéder à son père, portée à Rome, selon la coutume, y fut rejetée par les ordres de Maxime. La réception des images était la forme ordinaire de reconnaître les nouveaux princes. On se prépare à la guerre de tous côtés. Le César Sévère, que Galérius envoya contre Maxime, le fit trembler dans Rome. Pour se donner de l’appui dans sa frayeur, il rappela son père Maximien. Le vieillard ambitieux quitta sa retraite, où il n’était qu’à regret, et tâcha en vain de retirer Dioclétien, son collègue, du jardin qu’il cultivait à Salone.

Au nom de Maximien, empereur pour la seconde fois, les soldats de Sévère le quittent. Le vieil empereur le fait tuer ; et en même temps, pour s’appuyer contre Galérius, il donne à Constantin sa fille Fauste. Il fallait de l’appui à Galérius après la mort de Sévère ; c’est ce qui le fit résoudre à nommer Licinius empereur ; mais ce choix piqua Maximin, qui, en qualité de César, se croyait plus proche du suprême honneur. Rien ne put lui persuader de se soumettre à Licinius ; et il se rendit indépendant dans l’Orient. Il ne restait presque à Galérius que l’Illyrie, où il s’était retiré après avoir été chassé de l’Italie. Le reste de l’Occident obéissait à Maximien, à son fils Maxime, et à son gendre Constantin. Mais il ne voulait pas plus, pour compagnons de l’empire, ses enfants que les étrangers. Il tâche de chasser de Rome son fils Maxime, qui le chasse lui-même. Constantin, qui le reçut dans les Gaules, ne le trouva pas moins perfide.

Après divers attentats, Maximien fit un dernier complot, où il crut avoir engagé sa fille Fauste contre son mari. Elle le trom-