« Page:Shaftesbury - Principes de la philosophie morale, tad Diderot, 1745.djvu/176 » : différence entre les versions

AkBot (discussion | contributions)
Pywikibot touch edit
 
État de la page (Qualité des pages)État de la page (Qualité des pages)
-
Page non corrigée
+
Page corrigée
Contenu (par transclusion) :Contenu (par transclusion) :
Ligne 1 : Ligne 1 :
la remplit de soupçons & de jalousies, la tient dans les craintes & les horreurs, & la jette dans des perplexités que la fortune la mieux établie & la plus constante prospérité sont incapables de calmer.
la remplit de soupçons & de jalousies, la tient dans les craintes & les horreurs, & la jette dans des perplexités que la fortune la mieux établie & la plus constante prospérité sont incapables de calmer.


Tels sont les symptômes de la perversité complète, & l’on est d’accord sur leur évidence. Lorsque la dépravation est totale ; lorsque l’amitié, la candeur, l’équité, la confiance, la sociabilité, sont anéanties ; lors enfin que l’Apostasie morale est consommée, tout le monde s’aperçoit & convient de la misère qui la suit. Quand le mal est à son dernier degré, il n’y a qu’un avis. Pourquoi faut-il qu’on perde de vue les funestes influences de la dépravation dans ses degrés inférieurs ? On s’imagine que la misère n’est pas toujours proportionnée à l’iniquité ; comme si la méchanceté complète pouvait
Tels sont les symptômes de la perversité complète, & l’on est d’accord sur leur évidence. Lorsque la dépravation est totale ; lorsque l’amitié, la candeur, l’équité, la confiance, la sociabilité, sont anéanties ; lors enfin que l’Apostasie morale est consommée, tout le monde s’aperçoit & convient de la misère qui la suit. Quand le mal est à son dernier degré, il n’y a qu’un avis. Pourquoi faut-il qu’on perde de vue les funestes influences de la dépravation dans ses degrés inférieurs ? On s’imagine que la misère n’est pas toujours proportionnée à l’iniquité ; comme si la méchan-