« Page:Tolstoï - Résurrection, trad. Wyzewa, 1900.djvu/254 » : différence entre les versions

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Le lendemain matin, Nekhludov se rendit chez l’avocat Faïnitzin, lui exposa la situation de Menchov et le pria de vouloir bien prendre l’affaire en main. L‘avocat lui répondit qu’il allait examiner le dossier et que, si les choses s’étaient vraiment passées de la façon que disait Menchov, non seulement il consentirait sans doute à prendre l’affaire en main, mais s’en chargerait encore gratuitement, trop heureux d’une aussi belle occasion d’ennuyer la magistrature.
Le lendemain matin, Nekhludov se rendit chez l’avocat Faïnitzin, lui exposa la situation de Menchov et le pria de vouloir bien prendre l’affaire en main. L’avocat lui répondit qu’il allait examiner le dossier et que, si les choses s’étaient vraiment passées de la façon que disait Menchov, non seulement il consentirait sans doute à prendre l’affaire en main, mais s’en chargerait encore gratuitement, trop heureux d’une aussi belle occasion d’ennuyer la magistrature.


Nekhludov lui parla ensuite des cent trente malheureux carriers qu’on retenait en prison pour une erreur de passeport. Il voulait savoir de qui la chose dépendait, à qui en revenait la responsabilité. Faïnitzin réfléchit un instant, visiblement en peine de trouver une réponse précise.
Nekhludov lui parla ensuite des cent trente malheureux carriers qu’on retenait en prison pour une erreur de passeport. Il voulait savoir de qui la chose dépendait, à qui en revenait la responsabilité. Faïnitzin réfléchit un instant, visiblement en peine de trouver une réponse précise.
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— J’irai aujourd’hui même chez Maslinnikov, pour le mettre au courant.
— J’irai aujourd’hui même chez Maslinnikov, pour le mettre au courant.


— Bah ! vous perdrez votre temps ! C’est, — mais, pardon ! il n’est ni votre parent ni votre ami, n’est-ce pas ? — c’est — passez-moi le mot — un tel crétin, et avec cela une telle canaille !...
— Bah ! vous perdrez votre temps ! C’est, — mais, pardon ! il n’est ni votre parent ni votre ami, n’est-ce pas ? — c’est — passez-moi le mot — un tel crétin, et avec cela une telle canaille !


Nekhludov se rappela en quels termes Maslinnikov lui avait parlé de l’avocat. Il ne répondit rien, et prit congé.
Nekhludov se rappela en quels termes Maslinnikov lui avait parlé de l’avocat. Il ne répondit rien, et prit congé.