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{{T4|CHAPITRE PREMIER}}
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{{a|{{T|{{sc|les nouvelles poudres de guerre. — diverses espèces de poudres à grains. — les poudres à déflagration lente. — caractères et avantages des nouvelles poudres : la poudre sans fumée. — état actuel de nos poudreries. — les appareils de mesure pour les poudres fabriquées.}}|80}}}}
{{a|{{T|{{sc|les nouvelles poudres de guerre. — diverses espèces de poudres à grains. — les poudres à déflagration lente. — caractères et avantages des nouvelles poudres : la poudre sans fumée. — état actuel de nos poudreries. — les appareils de mesure pour les poudres fabriquées.}}|80}}}}


La guerre de 1870 avait surpris la France dans un regrettable état d’infériorité militaire. Tandis qu’en dehors de nos frontières tout se transformait, et que l’art de la guerre profitait largement des nouvelles découvertes de la science, nous en étions encore à nos vieux errements. Tandis que l’Allemagne et l’Autriche avaient des canons se chargeant par la culasse, nous n’avions que des pièces rayées se chargeant par la bouche. Tandis que la dynamite et les poudres progressives étaient connues partout, ce ne fut qu’après nos premiers revers que l’on s’occupa, en France, de les employer. Mais, dès ce moment, nos officiers, nos ingénieurs, nos savants, redoublent d’énergie, et bientôt ils font des prodiges. Le général de Reffye crée un matériei d’artillerie entièrement nouveau. On photographie les cartes qui manquent à l’armée, on installe le service des pigeons voyageurs, on barre, avec des torpilles, le cours des fleuves, celui de la Seine en particulier.
La guerre de 1870 avait surpris la France dans un regrettable état d’infériorité militaire. Tandis qu’en dehors de nos frontières tout se transformait, et que l’art de la guerre profitait largement des nouvelles découvertes de la science, nous en étions encore à nos vieux errements. Tandis que l’Allemagne et l’Autriche avaient des canons se chargeant par la culasse, nous n’avions que des pièces rayées se chargeant par la bouche. Tandis que la dynamite et les poudres progressives étaient connues partout, ce ne fut qu’après nos premiers revers que l’on s’occupa, en France, de les employer. Mais, dès ce moment, nos officiers, nos ingénieurs, nos savants, redoublent d’énergie, et bientôt ils font des prodiges. Le général de Reffye crée un matériel d’artillerie entièrement nouveau. On photographie les cartes qui manquent à l’armée, on installe le service des pigeons voyageurs, on barre, avec des torpilles, le cours des fleuves, celui de la Seine en particulier.


Après la signature de la paix, ce mouvement de progrès prit un essor beaucoup plus important encore.
Après la signature de la paix, ce mouvement de progrès prit un essor beaucoup plus important encore.


En 1870, la France ne possédait que quatre poudreries militaires, placées sous la direction d’un colonel d’artillerie. Nous avons aujourd’hui dix poudreries, à Esquerdes, Saint-Ponce, Vonges, le Ripault, le Pont de Buis, Angoulême, Saint-Chamas, Toulouse, Saint-Médard, et Sevran-Livry, ainsi qu’une fabrique de coton-poudre, au Moulin-Blanc. Il existe une raffinerie de soufre et salpêtre à Marseille, deux raffineries de salpêtre à Lille et à Bordeaux. En outre, un atelier de dynamite a été joint à la poudrerie de Vonges. En tout temps, nos approvisionnements sont énormes : quarante millions de kilogrammes de poudre et deux millions de kilogrammes de dynamite. Toutes les
En 1870, la France ne possédait que quatre poudreries militaires, placées sous la direction d’un colonel d’artillerie. Nous avons aujourd’hui dix poudreries, à Esquerdes, Saint-Ponce, Vonges, le Ripault, le Pont de Buis, Angoulême, Saint-Chamas, Toulouse, Saint-Médard, et Sevran-Livry, ainsi qu’une fabrique de coton-poudre, au Moulin-Blanc. Il existe une raffinerie de soufre et salpêtre à Marseille, deux raffineries de salpêtre à Lille et à Bordeaux. En outre, un atelier de dynamite a été joint à la poudrerie de Vonges. En tout temps, nos approvisionnements sont énormes : quarante millions de kilogrammes de poudre et deux millions de kilogrammes de dynamite. Toutes les