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{{tiret2|criti|que}} de la connaissance. {{ordinal|5}} Ce n’est pas que la méthode des positivistes soit absolument mauvaise ; la philosophie italienne se sert, elle aussi, de l’observation. Mais là où les positivistes ont erré, c’est en croyant que tous les phénomènes intérieurs doivent être ramenés aux dimensions de l’étendue. Ainsi ils font rétrograder la psychologie et méconnaissent tous les progrès réalisés depuis Locke. {{ordinal|6}} Une telle méthode, ou plutôt un tel défaut de méthode les conduit à cette théorie singulière d’une conscience composée, et composée de quoi ? de changements ! C’est méconnaître l’unité et la permanence qui sont les caractères propres de la réalité spirituelle. Et cependant l’école italienne tomberait volontiers d’accord avec les positivistes et leur tendrait la main, s’il ne s’agissait que de réfréner avec eux les témérités de l’esprit philosophique. Rien de plus ridicule que ses prétentions à la connaissance absolue, universelle. L’idéalisme des écrivains de la revue est modeste et tempéré.
{{tiret2|criti|que}} de la connaissance. 5° Ce n’est pas que la méthode des positivistes
soit absolument mauvaise ; la philosophie italienne se sert, elle aussi,
de l’observation. Mais là où les positivistes ont erré, c’est en croyant
que tous les phénomènes intérieurs doivent être ramenés aux dimensions de l’étendue. Ainsi ils font rétrograder la psychologie et méconnaissent tous les progrès réalisés depuis Locke. 6° Une telle méthode,
ou plutôt un tel défaut de méthode les conduit à cette théorie singulière d’une conscience composée, et composée de quoi ? de changements ! C’est méconnaître l’unité et la permanence qui sont les caractères propres de la réalité spirituelle. Et cependant l’école italienne
tomberait volontiers d’accord avec les positivistes et leur tendrait la
main, s’il ne s’agissait que de réfréner avec eux les témérités de l’esprit philosophique. Rien de plus ridicule que ses prétentions à la connaissance absolue, universelle. L’idéalisme des écrivains de la revue
est modeste et tempéré.


La ''{{lang|it|filosofia delle scuole Italiane}}'' a contenu encore dans ces derniers mois un exposé de la philosophie de l’Inconscient de Hartmann. L’analyse qu’en donne {{M.|Bonatelli}} est des plus consciencieuses. Ça et là celui-ci glisse une observation. Elles sont pour la plupart hostiles : ou les théories de Hartmann sont fausses, ou ce qu’elles ont de profond peut se concilier avec toute autre philosophie que la philosophie de l’Inconscient. Voici un échantillon de ces remarques. « Nous ne parlerons pas des volontés et des consciences multiples que l’auteur suppose exister dans un seul et même homme ; parce qu’une telle hypothèse est vraiment matérialiste et à ce titre n’est point digne d’être réfutée ; parce qu’elle est dénuée de tout fondement, et par-dessus tout répugne profondément à l’intime persuasion que nous avons de notre indivisible unité. » (Août 1875, p. 61.)
La ''filosofia delle scuole Italiane'' a contenu encore dans ces derniers
mois un exposé de la philosophie de l’Inconscient de Hartmann. L’analyse
qu’en donne M. Bonatelli est des plus consciencieuses. Ça et là celui-ci
glisse une observation. Elles sont pour la plupart hostiles : ou les théories de Hartmann sont fausses, ou ce qu’elles ont de profond peut se concilier avec toute autre philosophie que la philosophie de l’Inconscient.
Voici un échantillon de ces remarques. « Nous ne parlerons pas des
volontés et des consciences multiples que l’auteur suppose exister
dans un seul et même homme ; parce qu’une telle hypothèse est vraiment matérialiste et à ce titre n’est point digne d’être réfutée ; parce
qu’elle est dénuée de tout fondement, et par-dessus tout répugne profondément à l’intime persuasion que nous avons de notre indivisible
unité. » (Août 1875, p. 61.)


Il nous coûte de dire, après avoir signalé les origines semi-françaises de la pensée de M. Ferri, que son travail sur la conscience publié dans le n{{o}} de juin 1875, nous paraît (les articles de Mamiani mis à part), de beaucoup plus solide, plus serré, plus philosophique que les autres productions de la revue. L’auteur y insiste sur le caractère inséparable de l’objet et du sujet, du moi et du non moi dans l’activité consciente.
Il nous coûte de dire, après avoir signalé les origines semi-françaises
de la pensée de M. Ferri, que son travail sur la conscience publié dans
le n° de juin 1875, nous paraît (les articles de Mamiani mis à part), de
beaucoup plus solide, plus serré, plus philosophique que les autres
productions de la revue. L’auteur y insiste sur le caractère inséparable
de l’objet et du sujet, du moi et du non moi dans l’activité consciente.


La Revue donne à la fin de chaque numéro des analyses d’ouvrages
La Revue donne à la fin de chaque numéro des analyses d’ouvrages italiens et étrangers qui paraissent être d’ordinaire assez sommaires. Les analyses étendues sont réservées au corps de la revue. Voici du reste le contenu de quelques numéros.
italiens et étrangers qui paraissent être d’ordinaire assez sommaires.
Les analyses étendues sont réservées au corps de la revue. Voici du
reste le contenu de quelques numéros.


Juin 1875. — La conscience, étude psychologique et historique. ''L. Ferri''. — Éclaircissements sur la question des idées traitée par A. Mangoni dans son dialogue sur l’invention. ''Bertini''. — La philosophie de l’inconscient d’{{lié}}Ed. v. Hartmann. ''F. Bonatelli''. — Des principales formes sous lesquelles le problème de la liberté humaine se présente dans le développement historique de la philosophie. ''G. Barzelotti''.
Juin 1875. — La conscience, étude psychologique et historique.
''L. Ferri''. — Éclaircissements sur la question des idées traitée par A. Mangoni dans son dialogue sur l’invention. ''Bertini''. — La philosophie de
l’inconscient d’ Ed. v. Hartmann. ''F. Bonatelli''. — Des principales formes
sous lesquelles le problème de la liberté humaine se présente dans le
développement historique de la philosophie. ''G. Barzelotti''.


Août. — Critique des révélations. ''T. Mamiani''. —Théorie de la perception. ''Collyns Simon''. — La philosophie de l’inconscient d’ Ed. v. {{tiret|Hart|mann}}
Août. — Critique des révélations. ''T. Mamiani''. — Théorie de la perception. ''Collyns Simon''. — La philosophie de l’inconscient d’{{lié}}Ed. v. {{tiret|Hart|mann}}