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La ''Philosophie des écoles Italiennes'' paraît à Rome tous les deux
La ''Philosophie des écoles Italiennes'' paraît à Rome tous les deux
mois. Le titre est significatif. La Revue a la prétention d’être l’interprète de la pensée nationale touchant les problèmes philosophiques, et cette prétention est justifiée. L’immense majorité des hommes qui pensent au delà des Alpes se rattachent à ses principes et se rangent à la suite du maître qui la dirige, M. Terenzio Mamiani. Il y a bien quelques dissidences : ainsi M. Vera à Naples, M. Angiulli à Bologne, M. Poletti à Udine professent le premier l’hégélianisme pur, les autres un positivisme plus rapproché de Spencer et de Bain que de Comte. M. Angiulli a même fondé, il y a quelques années, une revue positive qui n’a pas vécu<ref>''{{lang|it|Rivista critica e di filosofia positiva}}''.</ref>. Mais le caractère isolé de ces dissidences ne fait que mieux ressortir à quel point l’école spiritualiste est en {{corr|posssession|possession}} de l’esprit public. Nous pensions donner des principes de cette école un exposé détaillé ; mais plus nous lisons les articles publiés par son chef dans la revue sous le titre suivant : « {{lang|it|Sul Metodo professato dal giornale : La filosofia}}, etc., » plus nous sommes embarrassés de dire en quoi ils diffèrent de ceux de l’école spiritualiste française. Une analyse de doctrines à ce point connues serait fastidieuse pour nos lecteurs.
mois. Le titre est significatif. La Revue a la prétention d’être l’interprète
de la pensée nationale touchant les problèmes philosophiques, et cette
prétention est justifiée. L’immense majorité des hommes qui pensent
au delà des Alpes se rattachent à ses principes et se rangent à la suite
du maître qui la dirige, M. Terenzio Mamiani. Il y a bien quelques dissidences : ainsi M. Vera à Naples, M. Angiulli à Bologne, M. Poletti à Udine
professent le premier l’hégélianisme pur, les autres un positivisme plus
rapproché de Spencer et de Bain que de Comte. M. Angiulli a même
fondé, il y a quelques années, une revue positive qui n’a pas vécu<ref>''Rivista critica e di filosofia positiva''.</ref>.
Mais le caractère isolé de ces dissidences ne fait que mieux ressortir à
quel point l’école spiritualiste est en {{corr|posssession|possession}} de l’esprit public.
Nous pensions donner des principes de cette école un exposé détaillé ;
mais plus nous lisons les articles publiés par son chef dans la revue
sous le titre suivant : « Sul Metodo professato dal giornale : La filosofia, etc., » plus nous sommes embarrassés de dire en quoi ils diffèrent
de ceux de l’école spiritualiste française. Une analyse de doctrines à ce
point connues serait fastidieuse pour nos lecteurs.


La ressemblance porte même sur des nuances assez délicates. Ainsi {{nobr|V. Cousin}}, dans sa lutte contre les sensualistes, au lieu de recourir simplement aux principes à priori de la raison, a souvent fait appel de l’expérience à l’expérience elle-même, mais à une expérience plus pénétrante et plus compréhensive dans ses vues ; bref, c’est comme des faits qu’il a présenté les réalités spirituelles, en sorte que la connaissance de ces faits bénéficiait ainsi et du caractère absolu des idées inaccessibles aux sens, et du caractère de certitude universellement accordé au témoignage de l’expérience. Eh bien ! c’est précisément cette position qu’adoptent les Mamianistes. Ils se réclament, eux aussi, de l’expérience, soutenant seulement que si on ne mutile pas arbitrairement
La ressemblance porte même sur des nuances assez délicates. Ainsi
V. Cousin, dans sa lutte contre les sensualistes, au lieu de recourir
simplement aux principes à priori de la raison, a souvent fait appel
de l’expérience à l’expérience elle-même, mais à une expérience plus
pénétrante et plus compréhensive dans ses vues ; bref, c’est comme
des faits qu’il a présenté les réalités spirituelles, en sorte que la connaissance de ces faits bénéficiait ainsi et du caractère absolu des idées
inaccessibles aux sens, et du caractère de certitude universellement
accordé au témoignage de l’expérience. Eh bien ! c’est précisément cette
position qu’adoptent les Mamianistes. Ils se réclament, eux aussi, de l’expérience, soutenant seulement que si on ne mutile pas arbitrairement