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je crains beaucoup que vous ne me trouviez |
je crains beaucoup que vous ne me trouviez d’une grosseur énorme ; mais qu’y faire ? vous ne m’en trouverez |
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pas plus de contrebande |
pas plus de contrebande, ni moins porté à vous honorer |
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et à vous aimer toute ma vie. Je vis avant-hier ma commère |
et à vous aimer toute ma vie. Je vis avant-hier ma commère |
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la Troche, qui quête toutes les paperasses du |
la Troche, qui quête toutes les paperasses du |
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monde pour vous les envoyer<ref>3. Voyez plus loin, |
monde pour vous les envoyer<ref>3. Voyez plus loin, {{pg}}438-444, la longue gazette que {{Mme}} de |
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la Troche écrit à Mme de Grignan.</ref>et nous pensâmes nous |
la Troche écrit à {{Mme}} de Grignan.</ref>, et nous pensâmes nous |
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quereller sur ce que je lui dis |
quereller sur ce que je lui dis qu’il ne falloit point vous |
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en envoyer, |
en envoyer, qu’il en falloit laisser le soin à l’abbé Bigorre, |
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le plus exact et le plus régulier de tous les correspondants, |
le plus exact et le plus régulier de tous les correspondants, |
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et que |
et que c’étoit vous faire payer des ports |
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qu’il étoit bon de vous épargner : ai-je raison ? ne l’ai-je |
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pas ? Pour moi, je crois |
pas ? Pour moi, je crois qu’il y a longtemps que la nouvelle |
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des armées visionnaires de Bretagne est parvenue |
des armées visionnaires de Bretagne est parvenue |
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jusqu’à vous, et que vous vous moquez de la solidité |
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avec laquelle M. |
avec laquelle M.{{lié}}de Lavardin a rendu compte de cette |
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vision à la cour |
vision à la cour<ref name=p373>Voici la lettre écrite par Lavardin, toujours lieutenant général |
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en Bretagne, à l’abbé de la Fayette, au sujet de ces armées visionnaires. |
en Bretagne, à l’abbé de la Fayette, au sujet de ces armées visionnaires. |
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Le nom de Lavardin revient assez souvent dans la correspondance, |
Le nom de Lavardin revient assez souvent dans la correspondance, |
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pour qu’une lettre signée de lui nous paraisse ici bien à sa |
pour qu’une lettre signée de lui nous paraisse ici bien à sa |
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place. |
place. |
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moi vous mande un prodige, mais il est très-vrai, et assez singulier |
moi vous mande un prodige, mais il est très-vrai, et assez singulier |
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pour vous le mander. Il y a aujourd’hui huit jours fête de saint |
pour vous le mander. Il y a aujourd’hui huit jours fête de saint Matthieu, que l’on vit dans une lande spacieuse, à cinq lieues d’ici, |
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Matthieu, que l’on vit dans une lande spacieuse, à cinq lieues d'ici, |
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très—distinctement, trois armées d’infanterie en bataille, deux en présence |
très—distinctement, trois armées d’infanterie en bataille, deux en présence |
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bien rangées. Il y en avoit une troisième séparée, qui sembloit |
bien rangées. Il y en avoit une troisième séparée, qui sembloit |
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faire un corps de réserve. Elle ne combattit point et demeura comme |
faire un corps de réserve. Elle ne combattit point et demeura comme |
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spectatrice ; puis elle disparut après le combat. Les deux autres se |
spectatrice ; puis elle disparut après le combat. Les deux autres se |
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mêlèrent et combattirent depuis trois heures après midi jusqu’à la |
mêlèrent et combattirent depuis trois heures après midi jusqu’à la |