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je crains beaucoup que vous ne me trouviez d'une grosseur énorme ; mais qu'y faire ? vous ne m`en trouverez
je crains beaucoup que vous ne me trouviez d’une grosseur énorme ; mais qu’y faire ? vous ne m’en trouverez
pas plus de contrebande , ni moins porté à vous honorer
pas plus de contrebande, ni moins porté à vous honorer
et à vous aimer toute ma vie. Je vis avant-hier ma commère
et à vous aimer toute ma vie. Je vis avant-hier ma commère
la Troche, qui quête toutes les paperasses du
la Troche, qui quête toutes les paperasses du
monde pour vous les envoyer<ref>3. Voyez plus loin, p. 438-444, la longue gazette que Mme de
monde pour vous les envoyer<ref>3. Voyez plus loin, {{pg}}438-444, la longue gazette que {{Mme}} de
la Troche écrit à Mme de Grignan.</ref>et nous pensâmes nous
la Troche écrit à {{Mme}} de Grignan.</ref>, et nous pensâmes nous
quereller sur ce que je lui dis qu`il ne falloit point vous
quereller sur ce que je lui dis qu’il ne falloit point vous
en envoyer, qu'il en falloit laisser le soin à l`abbé Bigorre,
en envoyer, qu’il en falloit laisser le soin à l’abbé Bigorre,
le plus exact et le plus régulier de tous les correspondants,
le plus exact et le plus régulier de tous les correspondants,
et que c'étoit vous faire payer des ports
et que c’étoit vous faire payer des ports
qu'il étoit bon de vous épargner : ai-je raison ? ne l`ai-je
qu’il étoit bon de vous épargner : ai-je raison ? ne l’ai-je
pas ? Pour moi, je crois qu`il y a longtemps que la nouvelle
pas ? Pour moi, je crois qu’il y a longtemps que la nouvelle
des armées visionnaires de Bretagne est parvenue
des armées visionnaires de Bretagne est parvenue
jusqu`à vous, et que vous vous moquez de la solidité
jusqu’à vous, et que vous vous moquez de la solidité
avec laquelle M. de Lavardin a rendu compte de cette
avec laquelle M.{{lié}}de Lavardin a rendu compte de cette
vision à la cour. <ref name=p373>Voici la lettre écrite par Lavarclin, toujours lieutenant général
vision à la cour<ref name=p373>Voici la lettre écrite par Lavardin, toujours lieutenant général
en Bretagne, à l’abbé de la Fayette, au sujet de ces armées visionnaires.
en Bretagne, à l’abbé de la Fayette, au sujet de ces armées visionnaires.
Le nom de Lavardin revient assez souvent dans la correspondance,
Le nom de Lavardin revient assez souvent dans la correspondance,
pour qu’une lettre signée de lui nous paraisse ici bien à sa
pour qu’une lettre signée de lui nous paraisse ici bien à sa
place.
place.
{{droite| Vannes, le 3{{e}} mars 1696. |2.5|fs=85%}}

{{sc|Il}} vous paroîtra bizarre qu’un homme aussi peu superstitieux que
Vannes, le 3 mars 1696.

Il vous paroîtra bizarre qu`un homme aussi peu superstitieux que
moi vous mande un prodige, mais il est très-vrai, et assez singulier
moi vous mande un prodige, mais il est très-vrai, et assez singulier
pour vous le mander. Il y a aujourd’hui huit jours fête de saint
pour vous le mander. Il y a aujourd’hui huit jours fête de saint Matthieu, que l’on vit dans une lande spacieuse, à cinq lieues d’ici,

Matthieu, que l’on vit dans une lande spacieuse, à cinq lieues d'ici,
très—distinctement, trois armées d’infanterie en bataille, deux en présence
très—distinctement, trois armées d’infanterie en bataille, deux en présence
bien rangées. Il y en avoit une troisième séparée, qui sembloit
bien rangées. Il y en avoit une troisième séparée, qui sembloit
faire un corps de réserve. Elle ne combattit point et demeura comme
faire un corps de réserve. Elle ne combattit point et demeura comme


spectatrice ; puis elle disparut après le combat. Les deux autres se
spectatrice ; puis elle disparut après le combat. Les deux autres se
mêlèrent et combattirent depuis trois heures après midi jusqu’à la
mêlèrent et combattirent depuis trois heures après midi jusqu’à la