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DISSERTATIONS

y devoient combattre, « qu’ils ne porteroient épées, armures, ne bastons affustiez, ne enfonceroient leurs armes, ne estaquettes assises par iceux diseurs, » ainsi qu’il est porté dans un Traité manuscrit[1] des tournois, mais combatroient « à espées sans pointe et rabatuës, et auroit chascun tournoiant un baston pendu à sa selle, et feroient desdites espées et bastons tant qu’il plairoit ausdits diseurs. » Un autre Traité des tournois ajoute que les chevaliers « tournoioient d’espées rabatuës, les taillans et pointes rompuës, et de bastons, tels que à tournoy appartient, et devoient frapper de haut en bas, sans tirer ne sans saquier. » Le cri des tournois, dans Jacques Valere[2] en son traité de la noblesse, porte que les tournoyans doivent estre « montez et armez de nobles harnois de tournoy, chascun armoié de ses armes, en hautes selles, pissiere, et chanfrain, pour tournoyer de gratieuses espées, rabatuës, et pointes brisées, et de cours bastons. » Et plus bas il est dit qu’ils devoient « fraper du haut en bas sans le bouter d’estocq, ou hachier, ne tournoyer mal courtoisement. Car en ce faisant il ne gaigneroit riens, ne point de prix d’armes n’auroit, mais l’amenderoit ou dit des juges. « Un ancien auteur écrit à ce sujet que torneamentum percutiendo non etiam infringendo, juxta solitum exercetur. Si donc le tournoiant en avoit usé autrement, il estoit blâmé par les juges du tournoy. Mathieu Paris en l’an 1252, dit que Roger de Lemburne chevalier anglois ayant blessé mortellement à la gorge Hernaud de Montigny de la pointe

  1. Traité MS. des Tournois.
  2. Traité de Jacques Valere MS.