« La pensée française des origines à la Révolution » : différence entre les versions

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D'ailleurs, l'étude de l'économie du pays, de la façon dont se créent ses richesses, devait faire des progrès considérables grâce aux physiocrates, dont les principaux sont le docteur Quesnay (1694-1774) et Turgot (1727-1781). « C'est aux physiocrates, nous dit Marx, que, dans la société bourgeoise, revient l'honneur d'avoir analysé le capital. Et cela fait d'eux les véritables créateurs de l'économie moderne. » La France était un pays essentiellement agricole et, par ailleurs, nulle part l'exploitation n'apparaît plus clairement que dans l'agriculture : on y voit immédiatement que la somme des aliments que l'ouvrier consomme est inférieure à la somme de ce qu'il produit, alors que dans l'industrie l'ouvrier ne produisant pas directement ses moyens de subsistance, la chose n'est pas aussi évidente. Ils en concluent que l'agriculture est la source de toutes les nouvelles richesses (c'est de là qu'ils tirent leur nom, « physiocrates » signifiant ceux qui reconnaissent la suprématie de la nature) et que l'industrie par exemple ne crée pas de richesses, mais transforme seulement celles créées par l'agriculture. Les conséquences vont en être nombreuses : puisque c'est de la propriété foncière que partent toutes les richesses, tout l'impôt doit lui incomber ; l'industrie doit échapper à tout impôt et par suite à toute intervention de l'État, d'où la maxime « Laissez faire, laissez passer ». Par ailleurs il faut encourager l'agriculture, en perfectionner la technique. De nombreuses Sociétés d'Agriculture se créent un peu partout en province. Parmentier introduit la culture de la pomme de terre. Marx a toujours mis en avant l'apport considérable de l'école des physiocrates à l'économie politique : « Dans le premier tiers du XVIIIème siècle, dans la période d'enfance de l'économie politique... ce fut sans discussion l'idée la plus géniale dont l'économie politique soit redevable jusque-là. » C'est par là que l'économie politique marxiste apparaît comme le développement conséquent des recherches des physiocrates, de même que la philosophie marxiste représente le développement conséquent du matérialisme des encyclopédistes, avec lesquels d'ailleurs les physiocrates étaient liés.
Il est difficile d'imaginer l'effervescence d'idées, le bouillonnement intellectuel de cette époque où se préparait une grande révolution. Dans les salons, les philosophes, les
savants les plus célèbres se rencontraient et faisaient assaut d'élégance et d'esprit dans les attaques qu'ils menaient contre l'Église et les pouvoirs établis. Partout, une soif d'apprendre : on fréquente les cours publics de science qui s'ouvrent un peu partout ; les journaux se multiplient et le premier quotidien apparaît en 1777. Malgré les interdictions, la répression, les livres interdits circulent, certains en copies manuscrite par centaines. En dehors de Paris, la vie intellectuelle est particulièrement brillante en province, où les académies, qui y jouent un rôle décisif, discutent de l'économie, de l'éducation, de tous les sujets. Les idées philosophiques pénètrent partout, dans tous les milieux, avant tout ceux de la bourgeoisie.
L'esprit positif de cette bourgeoisie, désireux de résultats pratiques, ne voulant pas séparer les sciences des arts qui les appliquent, confiant en elles, en leur méthode et en leur efficacité, la passion d'être utiles aux hommes, voilà ce qui caractérise ce grand mouvement.
Il ne s'agit plus de chercher la connaissance pour elle-même, mais de dénoncer les préjugés hostiles au bonheur des hommes. C'est dans les Lumières qu'on met l'espérance pour transformer la condition humaine.
 
À la veille de la convocation des États Généraux par Louis XVI, les conditions objectives, économiques et sociales de la Révolution étaient parvenues à la maturité. Mais déjà, les transformations nécessaires, devenues inévitables s'étaient reflétées dans l'oeuvre prérévolutionnaire des penseurs francais du XVIIIème siècle.
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Les Encyclopédistes, groupés autour de Diderot, approfondissaient le côté matérialiste de la pensée cartésienne et élevaient un monument durable. Ils jetèrent les fondements de notre propre doctrine.
 
« La base philosophique du marxisme, ainsi que l'ont proclamé maintes fois Marx et Engels, est le matérialisme dialectique, qui a pleinement fait siennes les traditions historiques du matérialisme français du XVIIIème siècle », nous a rappelé Lénine.
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)(• h(efftC.,t‘114/ amv(1.;-4„ rlii tmulp3 de Voltaire, résident à. Paris t, inatimeqnprit. à la vie de la société intellectuelle fran-Wpubflr.jue des lettres » dont on parlait hors de tiril,t.le-r(14. ;J,vec adusiration Jieaucoup de ces étrangers rédigent leur» compattlotes des Y correspondances « qui circu-it '0, q•Oifirei trianuscriteg et tont connaltre a. l'Europe et aussi au française. m,()11-v<t-ttle! étrupgers protègent les écrivains français. Voltaire est l'hôte de Frédéric II. Le philosophe français Condillac est choisi comme précepteur du prince de Parme. Catherine II protège Diderot et le fait venir pendant quelque temps à Saint-Péters-bourg... (I). La Révolution française allait être la vérification des critiques du 4 siècle philosophe ).> Toutes les formes antérieures de société et cl'Eta.t, toutes les notions anciennes transmises par tradition furent jetées au rancart comme contraires à la raison : le monde s'était laissé jusqu'alors mener exclusivement par des préjugés ; tout ce qui appartenait au passé ne méritait que compassion et mépris. Enfin, l'aurore se levait : désormais la superstition, l'in-justice, le privilège et l'oppression devaient céder la place à. la vérité éternelle, à la justice éte'rnelle, à l'égalité fondée sur la attire et aux droits inaliénables de l'homme. » (2).