« La pensée française des origines à la Révolution » : différence entre les versions
Contenu supprimé Contenu ajouté
Aucun résumé des modifications |
Aucun résumé des modifications |
||
Ligne 296 :
Par là Diderot s'est montré un véritable précurseur pour la doctrine de la transformation des espèces. Si les différentes espèces animales diffèrent seulement par le degré d'organisation de la matière, on conçoit qu'il soit possible qu'elles se transforment les unes dans les autres et que le milieu extérieur exerce une influence décisive sur leur évolution. Quand Diderot écrit : « Les organes produisent les besoins et réciproquement les besoins produisent les organes », il annonce directement Lamarck.
Nous aurons plus loin l'occasion d'exposer le rôle de Diderot comme fondateur et inspirateur de l'Encyclopédie. On notera ici les caractères essentiels du matérialisme de Diderot. Son matérialisme ne pouvait être que mécaniste parce que, à cette époque, de toutes les sciences, seule la mécanique était parvenue à un certain degré d'achèvement. La chimie n'était guère sortie de l'alchimie, l'
** '''[[w:Paul Thiry d'Holbach|D'Holbach]] et [[Claude-Adrien Helvétius|Helvétius]]''' ▼
▲** '''[[w:Paul Thiry d'Holbach|D'Holbach]] et [[Claude-Adrien Helvétius|Helvétius]]'''
A côté de Diderot se placent tout naturellement d'Holbach et Helvétius. D'Holbach (1723-1789) était un homme fort riche, et les réceptions auxquelles il conviait ses amis le firent surnommer « le maître d'hôtel de la philosophie ». Il écrivit des articles de chi_ mie pour l'Encyclopédie, un certain nombre de livres antireligieux (Le Christianisme dévoilé, Théologie portative) , mais c'est surtout son Système de la Nature qui l'a rendu célèbre. Publié pour des raisons de prudence sous le nom d'un auteur mort depuis long-temps, il constitue un des exposés les plus méthodiques de la con-ception matérialiste du monde. Les autres livres d'Holbach en pour-suivent les conséquences pour l'homme et le système social dont il fait partie. C'est dans l'expérience, nous explique-t-il, que nôûs de-vons rechercher les lois de la nature : « Les hommes se trompe-ront toujours quand ils abandonneront l'expérience pour des sys-tèmes enfantés par » Puis c'est le développement de la conception scientifique du monde l'univers ne nous offre partout que de la matière et du mouvement, mouvement qui est une façon d'être qui découle nécessairement de l'essence de la matière. C'est dans la matière et son mouvement que doit être recherchée l'expli-▼
▲A côté de Diderot se placent tout naturellement d'Holbach et Helvétius. D'Holbach (1723-1789) était un homme fort riche, et les réceptions auxquelles il conviait ses amis le firent surnommer « le maître d'hôtel de la philosophie ». Il écrivit des articles de chi_ mie pour l'Encyclopédie, un certain nombre de livres antireligieux (Le Christianisme dévoilé, Théologie portative) , mais c'est surtout son Système de la Nature qui l'a rendu célèbre. Publié pour des raisons de prudence sous le nom d'un auteur mort depuis long-temps, il constitue un des exposés les plus méthodiques de la con-ception matérialiste du monde. Les autres livres d'Holbach en pour-suivent les conséquences pour l'homme et le système social dont il fait partie. C'est dans l'expérience, nous explique-t-il, que nôûs de-vons rechercher les lois de la nature : « Les hommes se trompe-ront toujours quand ils abandonneront l'expérience pour des sys-tèmes enfantés par » Puis c'est le développement de la conception scientifique du monde l'univers ne nous offre partout que de la matière et du mouvement, mouvement qui est une façon d'être qui découle nécessairement de l'essence de la matière. C'est dans la matière et son mouvement que doit être recherchée l'expli-
▲(1) Les Encyclopédistes.
|