« La pensée française des origines à la Révolution » : différence entre les versions

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Ce qui va dès lors caractériser son exposé de la conception matérialiste (c'est-à-dire scientifique) du monde, c'est l'appel constant à la vérification par l'expérience, le recours à l'efficacité de la technique démontrant la vérité d'une opinion. A ce point de vue, comme l'a fait remarquer Lénine, lorsqu'il s'agit de critiquer les bases de l'idéalisme, de montrer que Condillac, en n'allant pas au delà de la sensation, risque de donner des armes à cette conception antiscientifique, Diderot arrive presque aux vues du matérialisme contemporain. Et quand il met à un ouvrage pour titre De l'interprétation de la Nature, il s'agit avant tout pour lui de l'observation, de l'expérimentation sur la Nature, il examine les causes d'erreur, les possibilités de perfectionner les instruments d'observation. Il s'agit donc bien, comme on l'a dit, d'un matérialisme expérimental, d'un matérialisme scientifique.
 
ereLa matière qui conatitueconstitue l'univers résulte des combinaisons suc_successives tert.ifd'un certain nombre d'éléments en mouvement permanent. cetRien n'y est en repos absolu, et pour Diderot qui dépasse par là souvent la phyx-fq-;physique de Newton, le mouvement n'est pas causé par Ife-cesdes ->forces extkr,,;,.resextérieures à la matière et s'exerçant sur elle, le mou-mouvement est propre à la matière et en est inséparable. Par là tout eAntinuelest en changement continuel, et il faut se garder de croire en des Jfm1t1rlimites nettrop teenettes 4..,ntreentre les diverses choses. Il s'est à ce point de 1,11«r o 1vue rparticulièrement attaché à. l'étude de la vie, de ses rapports erg.avec Hire,la Dcmatière. De l'animal à la plante, il n'y a pas de transition delre5,claire. PoePas de transition nette non plus de la matière végétale à ,-,,;;.4,1ér6la matière inerte Inerte: « Tout animal est plus ou moins homme... toute te,-plante est plus ou moins animal », il n'y a plus qu'une substance 05).fiXdans flansl'univers, dans l'homme, dans l'animal, et depuis la molécule !fr›,(4-le,jusqu'à Ithouirrml'homme, xiil y a une chaîne d'êtres qui passent « de l'état de irmit4stupidité vi,/aritievivante jusqu'à, l'état (ld'extrême intelligence ». Prenons perpar e;/,..(npleexemple la cjUestionquestion de la sensibilité. Ne peut-onpason pas penser qu'il gs'agjf,agit /à, d'une propriété très générale de la matière qui pourrait se msuateetermanifester $101.1.8sous des aspects divers ? Lénine a montré que Diderot par 1i avait vu juste en ne cherchant pas « à, tirer la sensation du UMMmouvement Welfiende t do inr,la matière ou à la ramener à ces mouvements, mais 1$1,en (;f)nsid6ratit,la considérant comme une des propriétés de la matière en mou-/,'ffi'mouvement lei, ailf481 bill(!re)t,».
 
s'est montré un véritable précurseur pour )4, (P),:firltif; flt l transformation des espèces. Si les différentes espè-ces riirf,:ileg diffii,rpnt seulement par le degré d'organisation de la r,r1 conçoit qu'II soit possible qu'elles se transforment les unc;.; ditti; len autres et, que le milieu extérieur exerce une influence décheivee sur leur évolution. Quand Diderot écrit : Les organes