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NOTES


grâce. Le roi Louis XIII le fit revenir à la cour quelques années après, pour lui demander ses avis : il y vint, quoique avec répugnance. Les jeunes courtisans qui gouvernaient Louis XIII voulurent, selon l’usage, donner des ridicules à ce vieux ministre, qui reparaissait dans une jeune cour avec des habits et des airs de mode passés depuis longtemps. Le duc de Sully, qui s’en aperçut, dit au roi : « Sire, quand le roi votre père, de glorieuse mémoire, me faisait l’honneur- de me consulter, nous ne commencions à parler d’affaire, qu’au préalable on n’eut fait passer dans l’antichambre les baladins et les bouffons de la cour. »

Il composa, dans la solitude de Sully, des mémoires dans lesquels règne un air d’honnête homme, avec un style naïf, mais trop diffus.

On y trouve quelques vers de sa façon, qui ne valent pas plus que sa prose. Voici ceux qu’il composa en se retirant de la cour, sous la régence de Marie de Médicis :

Adieu, maisons, châteaux, armes, canons du roi ;
Adieu, conseils, trésors déposes à ma foi ;
Adieu, munitions ; adieu, grands équipages ;
Adieu, tant de rachats ; adieu, tant de ménages ;
Adieu, faveurs, grandeurs ; adieu, le temps qui court ;
Adieu, les amitiés et les amis de cour, etc.

Il ne voulut jamais changer de religion ; cependant il fut des premiers à conseille)’ à Henri IV d’aller à la messe. Le cardinal du Perron l’exhortant un jour à quitter le calvinisme, il lui répondit : « Je me ferai catholique, quand nous aurez supprimé l’Évan-