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tianisme, et qui met l’homme en état de cingler, dans le vaisseau d’une chair fragile, sur l’océan orageux de cette vie, et de braver les tempêtes innombrables des passions humaines. Mais, pour user d’un langage moins relevé, disons simplement que la vertu propre à la prospérité est la tempérance, et la vertu propre à l’adversité est la force d’âme, la plus héroïque des vertus morales[1].

  1. Rousseau, qui s’est occupé à résoudre cette question proposée par une académie : quelle est la vertu propre au héros ? a supposé aussi, ou plutôt prouvé que c’est la force d’âme : on peut dire de plus que cette force est la vertu même, en prenant ce mot dans toute l’étendue de sa signification, En effet, tout vice a pour principe la force d’inertie ou la paresse de l’âme : être vicieux, c’est se laisser aller à ses propres penchans ou aux passions d’autrui. Ainsi, la force de résistance est le principe de toute vertu ; et le principe de cette résistance c’est la science (extraite de nos propres expériences judicieusement comparées), qui nous apprend qu’il est, à chaque instant, nécessaire de résister à soi-même et aux autres ; de surmonter l’ascendant du sentiment impérieux qui nous porte