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sur le mariage et le divorce

18o Elle a prétendu même dans ses conciles qu’elle avait toujours eu juridiction supérieure sur le mariage, pendant que le fait vrai c’est qu’elle n’a jamais possédé cette juridiction sous les empereurs romains ; que sous les rois des première et seconde races elle a été, dans la personne de ses évêques, associée au pouvoir civil pour appliquer la loi civile sur le mariage ; que ce n’est que sous Nicolas Ier, en 862, qu’elle a réussi à s’emparer de l’institution, et qu’enfin ce n’est que sous l’empereur Léon VI, vers 910 ou 911, que le mariage a été astreint par le pouvoir civil à la bénédiction nuptiale. Auparavant le mariage était valide sans la présence du prêtre ;

19o Nicolas Ier, pour s’emparer du mariage, s’était appuyé de quelques unes des fausses décrétales. Les conciles de Florence et de Trente ont confirmé l’usurpation de Nicolas Ier, sachant parfaitement que les décrétales dont ce pape adoptait les dispositions étaient fausses ;

20o L’Église a décidé que le contrat et le sacrement ne faisaient qu’un et qu’il n’y avait pas de sacrement sans contrat et pas de contrat sans sacrement. Qu’il n’y ait pas de sacrement sans contrat, cela est clair puisque le contrat est nécessairement la matière du sacrement. Mais qu’il n’y ait pas de contrat sans sacrement, cela est manifestement faux : 1o  puisqu’il y a des mariages légitimes et valides dans les autres cultes ; 2o  puisque le consentement des époux ne participe en rien d’un sacrement ;