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sur le mariage et le divorce

c’est-à-dire nous impose le devoir de la justice. L’Église n’admet pas ces principes parce qu’elle nie qu’il existe un droit primordial dans la personne humaine. Tous ses publicistes, ses canonistes, prétendent que l’homme naît sans droits, preuve de leur ignorance de la véritable origine du droit.[1] L’Église, dans son inintelligent dédain de la science profane, n’a jamais compris le droit, ce qui montre que mépriser la science c’est toujours se fourvoyer. C’est pourtant dans ce qu’elle a gratifié de tout temps de vaine science humaine qu’est le vrai. Et la preuve que c’est bien là qu’il est, c’est que l’Église finit toujours par se soumettre, quelquefois malgré des protestations furieuses ; mais finalement elle cède, parce que l’opinion éclairée est plus forte qu’elle et parce que le droit et la justice sont au-dessus d’elle.

Nombre de bons et excellents catholiques, qui ne veulent pas plus voir de fautes ou d’erreurs dans l’Église que les moines du temps de Galilée ne voulaient voir de taches dans le soleil, ne veulent pas se rendre sur la question de l’immoralité commise par l’Église quand elle permet de briser un mariage parce qu’un dissident ou un juif se convertit. Mais il y a un moyen bien simple de décider la question, c’est de proposer à des femmes catholiques au cœur

  1. Un évêque français répétait ce triomphant paradoxe théologique il y a cinq ou six ans dans un mandement.