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les erreurs de l’église

On pourrait peut-être observer ici que cette vraie religion devrait au moins l’informer qu’il a commis un acte d’une immoralité flagrante en abandonnant ainsi femme et enfants pour simple raison de lubricité. Une religion vraie, des ministres du Seigneur qui ont toujours le mot bonnes mœurs à la bouche, pourraient peut-être se croire obligés de brider pareil libertinage au lieu de l’encourager. Appartenait-il bien au pape et aux évêques de faire servir la religion d’excuse à pareil acte : remplacer la femme légitime par la concubine ? Il est vrai que le mot concubine n’effraie guère l’Église : il y a quinze siècles qu’elle tolère la chose dans son propre sein !

On peut me dire sans doute que, n’ayant pas les grâces d’état ni les lumières du Saint-Esprit, je devrais trembler à la seule idée de risquer une observation sur ces choses abscondes ; mais mon simple bon sens ne me donne pas une très haute idée des grâces d’état qui empêchent de voir le libertinage, le manque de cœur et le mépris du devoir là où ils se trouvent pour ne pas les voir là où ils sont.

Car enfin ce que nous venons de lire peut parfaitement se résumer comme suit. (C’est la vraie religion qui parle — j’entends la vraie religion pervertie par la papauté —) :


Vous, maris protestants, faites-vous catholiques, et je vous permettrai d’abandonner vos femmes un peu passées pour en prendre de plus jolies. Vous, femmes protestantes ou juives, venez à moi, faites-vous catholiques, et je vous