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que Solange entra dans rétablissement de M. Bascans ; en 1839-40 elle étudia et folâtra encore dans la maison maternelle.

Pendant que les enfants s’occupaient ainsi, Chopin, de son côté, donnait des leçons dans le pavillon de gauche, et George Sand se reposait de son travail nocturne ; elle se levait tard. Le soir on se rassemblait chez Mme Sand, on dînait ensemble, puis on causait au coin du feu, on faisait de la musique, de la peinture. Presque chaque soir on recevait la visite de quelque ami parisien, polonais ou berrichon, voire même de quelque admirateur étranger ou simplement de quelque curieux. Et tout comme au temps où Mme Sand habitait sa « mansarde bleue » du quai Malaquais ou l’Hôtel de France en 1836[1], combien de noms célèbres nous trouvons de nouveau parmi les visiteurs de son salon ! Mais grâce à Chopin le cercle de ses connaissances et de ses amis s’élargit encore, et cela dans deux directions très différentes : le monde des vrais artistes, et le grand monde. De retour à Paris après un an d’absence, Chopin devint l’attrait de tout ce qui était alors finement artiste, musicien, poète. Dans son petit salon se rencontraient constamment, ensemble ou solo, Mickiewicz et Niemcewicz, Henri Heine et Delacroix, le musicien polonais Novakowski, Soliva, Alcan, Meyerbeer et Dessauer, Franchomme, Moscheles et le nouvel astre éclatant qui venait de se lever à l’horizon musical : Mlle Pauline Garcia, la future Mme Viardot. De vieux amis fréquentaient aussi le maître, tels que : Fontana, Grzymala, Wodzinski, Matuszynski, et Pleyel avec sa fille ; de jeunes élèves des deux sexes : le petit Hongrois Fieltsch, doué d’un talent extraordinaire et mort tout jeune ; les Allemands : Mlles Millier et Guttman, une Irlandaise : Mlle 0’ Meara, une Française : Mlle de Rozières, une Polonaise : la princesse Marceline Chartoryska, et une Russe : Véra de Kologrivoff (plus tard Mme Rubio).

Il voyait aussi fréquemment la foule de ses amis dilettanti de la haute finance, de la diplomatie et de l’aristocratie :

  1. Cf. le tome II de cet ouvrage, p. 345-51.