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par un tout petit escalier et je me trouve dans une petite antichambre qui ressemblait à l’antichambre de tout le monde…[1].

Pourtant si l’antichambre du petit pavillon « ressemblait à l’antichambre de tout le monde », l’arrangement et l’ameublement du logis portaient, au dire de Balzac, en toutes lettres la| signature de ses propriétaires. Le frère de Mme Hanska lui ayant faussement raconté qu’il était allé chez George Sand, et qu’il n’y avait rien pu apprendre sur Balzac, vu la « brouille » qui serait survenue entre ce dernier et la grande romancière, et autres billevesées pareilles, l’auteur du Père Goriot écrit à son « Étrangère » en mars 1841[2] :

On me dit qu’il y a ici un de vos cousins, mais il ne me cherche pas plus que ne l’a fait votre frère. George Sand, chez qui je vais assez souvent, lui aurait bien dit où me trouver. Ce cousin me paraît très gobemouche, il gobe une foule de sottises sur moi, à en juger par ce qu’on m’a dit de lui. Avouez, chère, que votre frère a joué, de bonne volonté, de malheur, car George Sand et moi sommes restés assez amis et je la vois toujours une fois environ par mois. Je mène une vie très retirée à cause de mes travaux, mais je ne suis pas introuvable pour mes amis…


15 mars.

Je reviens de chez George Sand, qui n’a jamais vu ni connu Adam Rzewuski. Je l’ai remuée et interrogée avec la plus grande ténacité, et comme elle a depuis trois ans Chopin, le pianiste, pour ami, vous comprenez que l’illustre Polonais, qui se souvient de Léonce et de son frère (Vitold), aurait su ce que c’était que votre cher Adam. D’ailleurs Grzymala, l’amoureux de la Z…, et Gurowski, et tous les Polonais dont elle est farcie sauraient qu’Adam est Adam Rzewuski. N’ayez pas l’air de savoir ceci, car vous savez que les hommes sont terribles sur l’affaire d’amour-propre, et vous m’en feriez un ennemi. George Sand n’est pas sortie l’année dernière de Paris. Elle demeure rue Pigalle, 16, au fond d’un jardin au-dessus des remises et des écuries d’une maison qui est sur la rue. Elle a une salle à manger où les meubles sont en bois de chêne sculpté. Son petit salon est couleur café au lait

  1. Nous avons déjà cité M. de Loménie dans notre premier volume, à propos de Dudevant, et signalé dans le cours de notre ouvrage quelques erreurs biographiques de son récit sur la jeunesse de George Sand. (Cf. George Sand, sa vie et ses œuvres, t. I, p. 245-49.)
  2. Lettres à l’Étrangère.