« Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 5.djvu/256 » : différence entre les versions

 
(Aucune différence)

Dernière version du 23 septembre 2021 à 16:18

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

nombre de mécontents, parmi lesquels se trouvaient plusieurs Français, s’étaient réfugiés dans les montagnes d’Indramayo. Ils avaient pour chef un certain Bangoor-Rangin, qui, se donnant pour prophète, savait leur inspirer un dévouement et un fanatisme aveugles. Plein de ruse et de bravoure, même de talents, il déjoua pendant six ans tous les efforts du gouvernement anglais pour s’emparer de sa personne. Les forces dont il disposait s’accrurent tellement, qu’il menaça le fort et la ville d’Indramayo. Un détachement de Cipayes, sous les ordres du capitaine Pool, fut immédiatement envoyé de Batavia pour renforcer la garnison de cette dernière ville ; un autre détachement d’Européens et d’indigènes, sous ceux du capitaine Ralph, se mit de même en campagne avec l’ordre d’attaquer les rebelles. Celui-ci rencontra tout-à-fait à l’improviste un corps considérable de ces derniers ; 2,000 mousquets ouvrirent tout-à-coup leur feu sur les Anglais, tandis qu’ils traversaient avec grand’peine des champs de riz, où la marche était difficile pour aborder l’ennemi. La baïonnette dispersa bientôt les Javanais, dont un grand nombre demeurèrent sur la place. La perte des Anglais ne se monta qu’à 59 hommes tant tués que blessés. Bangoor-Rangin parvint à s’échapper de sa personne ; mais cet échec reçu par ses troupes n’en fut pas moins décisif : ses partisans cessèrent de le croire un chef invincible et infaillible. L’île de Sumatra voyait alors d’autres scènes plus sanglantes et plus affreuses. À Palim-