« Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 5.djvu/255 » : différence entre les versions

 
(Aucune différence)

Dernière version du 23 septembre 2021 à 16:15

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

convenable d’examiner les choses de plus près ; dans le mois de décembre 1811, il se rendit à la cour du sultan pour fixer définitivement les relations existantes entre les deux gouvernements. Cette démarche amena la conclusion d’un traité, qui parut tout à l’avantage des intérêts britanniques. Dans ce traité, la souveraineté des Anglais sur l’île de Java fut reconnue par le sultan, tous les droits et avantages possédés par les gouvernements hollandais et français furent transférés à la Compagnie. Il lui transféra en outre la régulation des droits des douanes, la collection des tributs dans l’intérieur de la domination du sultan, l’administration générale de la justice dans les cas où les intérêts britanniques seraient en jeu. À la facilité avec laquelle il accepta ces conditions on put croire qu’elles lui convenaient. L’escorte du gouverneur, fort peu considérable, n’aurait pas été en mesure de contraindre sa volonté. Cependant des signes de mécontentement éclatèrent à plusieurs reprises parmi les gens de son escorte, dans l’intérieur même de la salle où se passait l’entrevue.

Les circonstances devaient sembler favorables au sultan pour chasser les Européens de Java. Les querelles de ces étrangers entre eux avaient réveillé le sentiment de nationalité chez les indigènes. La population tout entière de l’île se montrait animée du plus vif désir de s’affranchir du joug étranger. D’ailleurs beaucoup d’autres embarras se joignaient à ceux-là pour le gouvernement anglais. Un grand