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L’AMI FRITZ.

tière, plus tard je réparerai le dommage, ou toute autre pensée de ce genre.

« Non, tous ces détours ne trompent point l’œil de l’Éternel ; ce n’est point dans ces pensées, ni dans d’autres semblables que tu dois jurer, ce n’est pas d’après ton propre esprit, qui peut être entraîné vers le mal par l’intérêt, qu’il faut prêter serment, ce n’est pas sur tapensée, c’est sur la mienne qu’il faut te régler, et tu ne peux rien ajouter ni rien retrancher, par ruse ou autrement, à ce que je pense.

« Donc, moi, David Sichel, j’ai cette pensée simple et claire : — Schmoûle a-t-il promis un florin à Christel pour la nourriture des bœufs qu’il a achetés, et, pour chaque jour de retard après la huitaine, l’a-t-il promis ? S’il ne l’a pas promis à Christel, qu’il pose la main sur le livre de la loi, et qu’il dise : « Je jure non ! je n’ai rien promis ! » Schmoûle, approche, étends la main, et jure ! »

Mais Schmoûle, levant alors les yeux, dit :

« Trente florins ne sont pas une somme pour prêter un serment pareil. Puisque Christel est sûr que j’ai promis, — moi,je ne me rappelle pas bien, — je les payerai, et j’espère que nous resterons bons amis. Plus tard, il me fera regagner cela, car ses bœufs sont réellement trop chers. Enfin, ce qui est dû est dû, et jamais Schmoûle ne prêtera ser-