« Page:Erckmann-Chatrian — L'ami Fritz (1864).djvu/204 » : différence entre les versions

 
(Aucune différence)

Dernière version du 23 septembre 2021 à 12:37

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
191
L’AMI FRITZ.

« Des à-comptes, fit Hâan, toujours des à-compte ! encore, si la chose en valait la peine. »

Cependant, il rouvrit son registre en disant :

« Allons, viens ! »

La petite s’approcha ; mais Fritz, se penchant sur l’épaule du percepteur qui écrivait, lui dit à voix basse :

« Bah ! laisse cela.

— Quoi ? fit Hâan en le regardant stupéfait.

— Efface tout !

— Comment… efface ?

— Oui !

— Reprends ton argent, » dit Kobus à l’enfant.

Et tout bas, à l’oreille de Hâan, il ajouta :

« C’est moi qui paye !

— Les huit florins ?

— Oui. »

Hâan déposa sa plume ; il semblait rêveur, et, regardant la jeune fille, il lui dit d’un ton grave :

« Voici M. Kobus, de Hunebourg, qui paye pour vous. Tu diras cela à ta grand’mère. Ce n’est pas saint Maclof qui paye, c’est M. Kobus, un homme sérieux, raisonnable, qui fait cela par bon cœur. »

La petite leva les yeux, et Fritz vit qu’ils