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L’AMI FRITZ.

avec un sac sur le dos, à travers le monde, vivre de croûtes de pain et d’aumônes ? Ce serait naturel de suivre son exemple ! D’autres viendraient cultiver vos terres en friche, et se mettre en état de remplir leurs obligations envers le souverain.

« Regardez un peu seulement autour de vous, ceux de Schnéemath, de Hackmath, d’Ourmath, et d’ailleurs, qui rendent à César ce qui revient à César, et à Dieu ce qui revient à Dieu, selon les divines paroles de notre Seigneur Jésus-Christ. Regardez-les, ce sont de bons chrétiens ; ils travaillent, et n’inventent pas tous les jours de nouvelles fêtes, pour avoir un prétexte de croupir dans la paresse, et de dépenser leur argent au cabaret. Ils n’achètent pas de manteaux brodés d’or ; ils aiment mieux acheter des souliers à leurs enfants, tandis que vous autres, vous allez nu-pieds comme de vrais sauvages.

« Cinquante fêtes par an, pour mille personnes, font cinquante mille journées de travail perdues ! Si vous êtes pauvres, misérables, si vous ne pouvez pas payer le roi, c’est aux saints du calendrier que la gloire en revient.

« Je vous dis ces choses, parce qu’il n’y a rien dans le monde de plus ennuyeux que de venir ici tous les trois mois, pour remplir son devoir, et de