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cien attaché à la personne de la princesse. Bref, ce n’est que miracle sur miracle ! Enfin Consuelo s’aperçoit qu’on l’espionne, nuit et jour, au théâtre comme dans sa chambre ; chacune de ses paroles, chacune de ses démarches est connue de quelqu’un ou même de plusieurs êtres quelconques. Mais tout cela prend fin. Frédéric apprend ou soupçonne que c’est la princesse et ses amis qui facilitèrent l’évasion de Trenk. Il s’évertue en vain à forcer Consuelo à lui confesser sa participation à ce complot, n’y étant point parvenu, il l’emprisonne dans l’un des horribles cachots de Spandau. Là encore, Consuelo se sent entourée de mystère, sous une surveillance invisible. Elle entend le violon d’Albert, elle reçoit des billets mystérieux. Enfin ses amis invisibles parviennent avec l’aide du fils du geôlier, le pauvre imbécile innocent Gottlieb, à faire évader ou plutôt à faire enlever Consuelo. Un inconnu mystérieux et masqué, chevalier Livérani, dirige cet enlèvement, l’emmène au grand trot des chevaux, elle ne sait pas trop si c’est en qualité de prisonnière ou de libérée. Ils voyagent ainsi plusieurs jours et plusieurs nuits, pour arriver enfin dans un castel mystérieux. C’est le château des Invisibles ; ni francs-maçons, ni rose-croix, ni illuminés, ceux-ci appartiennent à une certaine confrérie d’un ordre supérieur, qui avait renouvelé au dix-huitième siècle le culte du Saint-Graal ou de la Sainte-Coupe, la maçonnerie et la secte des rose-croix ne leur avaient servi que d’étapes préliminaires. Les chevaliers du Saint-Graal étaient régénérés en adorant la Sainte-Coupe mystique : les Invisibles veulent régénérer le monde. Ils rêvent de créer une « république évangélique », dont les bases seraient : liberté, égalité, fraternité et justice, le vrai christianisme et la vraie sagesse. À l’instar de Pierre Leroux, ils ont accepté dans leur doctrine tout ce qu’ils ont trouvé de bon dans toutes les religions, chez tous les peuples, chez tous les sages de l’antiquité et des siècles nouveaux. Ils sont omnipotents et tout-puissants, parce que leurs adeptes sont dispersés dans toute l’Europe et sont en perpétuelle communication les uns avec les autres ; une chaîne de mains invisibles tient le sort des peuples et des personnes pri-