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CORÉE (Tchosen)

Par Maurice COURANT

Les profonds changements qui depuis quelques années sont survenus en Corée et s’y poursuivent incessamment, font craindre de ne pouvoir donner Ha tableau exactement à jour : l’auteur des sections descriptive, linguistique, historique et des notes historiques mêlées aux itinéraires, présente ici les excuses de la Rédaction à propos de ces imperfections. — M. C.

Prononciation. Les consonnes ont en général leur son français ; toutefois pour le coréen, les consonnes doubles kh, th, ph, tchh doivent être prononcées comme k+h, t+h, p+h, tlh+h, la lettre h étant fortement aspirée. Pour le japonais, h est aspirée et ressemble en même temps à f. Pour le chinois, les valeurs des consonnes sont à peu près les mêmes que pour le coréen.

Les voyelles et alliances de voyelles gardent partout leur prononciation française ; cependant a et i, e et i des diphthongues japonaises et chinoises doivent être entendus séparément.

Les noms japonais en petites capitales sont donnés sous la forme exacte qui est employée généralement au Japon ; ils comportent pour les diverses letres une prononciation qui se rapproche de celle de l’anglais.

Aperçu géographique

La péninsule coréenne qui s’avance entre la mer du Japon et la mer Jaune presque jusqu’au 34° N. est largement rattachée au continent, présentant à l’endroit le plus étroit, de la baie de Corée à la baie de Broughton, une largeur d’environ 160 kilomètres, tandis qu’un peu plus au sud, dans le Hoâng-hai et le Kâng-ouen, la largeur maxima ne dépasse pas 360 kilomètres ; dans la direction nord-sud, depuis le haut Amnok jusqu’au bout du Tehellå, le territoire coréen mesure environ 825 kilomètres. La presqu’île est formée d’une chaîne de montagnes qui se détachent au Tchâng paik sân (2900 m. ?) du massif de la Mantchourie orientale, s’abaisse, puis atteint probablement son point culminant (1.000 m. ?) vers 39° N., s’aplatit et s’étale vers le sud ; cette chaîne longe de très près la côte orientale qui a peu de ports, mais présente des aspects pittoresques (quelques-uns sont au nombre des huit paysages classiques de la Corée) ; toutes les vallées importantes sont à l’ouest et au sud, encore sont-elles resserrées par les nombreux contreforts de la chaîne principale, si bien qu’un missionnaire a pu écrire ; « Presque partout vous êtes emprisonné entre les rochers, resserré entre les collines tantôt nues, tantôt couvertes de pins sauvages, tantôt embarrassées de broussailles, » Les plaines sont rares et peu étendues, ce sont simplement des a endroits où les montagnes sont moins hautes et plus espacées. » Ces vallées étroites et capricieuses, parcourues par des ruisseaux et des fleuves torrentueux, sont généralement cultivées dans les fonds, tandis que les pentes sont maintenant dénudées et restent pour une trop petite partie couvertes de conifères, de chênes et d’autres arbres forestiers, sous lesquels fleurissent les pêchers sauvages et les azalées. Les fleuves aboutissent, à l’ouest et au sud, à une côte découpée en baies tortueuses, semée d’îles boisées, aussi plaisante à l’œil que dangereuse aux navigateurs. Les fleuves les plus importants sont au N.-E. le Toumân, au N.-O, l’Amnok (Ya-lou), qui sortent tous deux du Tehâng paik sân ; puis, à l’ouest, le Tâi-tong, qui passe près de Phyeng-yâng, le Hâu, qui coule au sud de Seoul, le Keum ; enfin au S.-E. le Nâk-tong.