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’ LE TOUR DU MONDE. 55


Les provinces sont administrées par un gouverneur
Les provinces sont administrées par un gouverneur
’énéral ui re résente l’em ereur’a res lui viennent
général qui représente l’empereur ; après lui viennent
le gouverneur civil et le gouverneur militaire, puis une
P › P

le gouverneur civil et le gouverneur militaire, puis uuc
foule de mandarins dont le pouvoir et les attributions
foule de mandarins dont le pouvoir et les attributions
dépendent du chef civil ou du chef militaire. Pour empêcher
dépendent du chef civil ou du chef militaire. Pour empêcher
les conspirations, les empereurs mandchou ont
les conspirations, les empereurs mandchoux ont
décrété que nul ne serait fonctionnaire dans son pays
décrété que nul ne serait fonctionnaire dans son pays
natal, et ne pourrait exercer de charges dans la même
natal, et ne pourrait exercer de charges dans la même
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Il est inutile d’entrer dans des détails plus circonstanciés
Il est inutile d’entrer dans des détails plus circonstanciés
sur le gouvernement chinois, sujet qui a été
sur le gouvernement chinois, sujet qui a été
supérieurement traité par Abel de Ptémusat, dans ses
supérieurement traité par Abel de Rémusat, dans ses
Mélanges asiatiques, plus récemment dans l’ouvrage de
''Mélanges asiatiques'', plus récemment dans l’ouvrage de
M. l’authier, intitulé : Chine moderne, et enfin dans
M. Pauthier, intitulé : ''Chine moderne'', et enfin dans
les livres si populaires du P. Huc ; cependant il nous
les livres si populaires du P. Huc ; cependant il nous
a paru utile de mettre sous les yeux du lecteur un
a paru utile de mettre sous les yeux du lecteur un
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pourrait nier d’ailleurs que la forme administrative
pourrait nier d’ailleurs que la forme administrative
adoptée par une nation n’ait un rapport direct avec
adoptée par une nation n’ait un rapport direct avec
*ses mœurs et ses coutumes ?
ses mœurs et ses coutumes ?


LA RELIGION.



indifférence religieuse des Chinois. - Musulmans, chrétiens et
{{t4|LA RELIGION.}}
jl1ifS- - Re1ig1011 de LHO-tse. - Idoles du temple de Fa-qua.-

Abjection où vivent les prêtres. -~ Doctrine de Confucius.-Le
{{alinéa|{{t|Indifférence religieuse des Chinois. — Musulmans, chrétiens et juifs. — Religion de Lao-tse. — Idoles du temple de Fa-quâ. — Abjection où vivent les prêtres. — Doctrine de Confucius. — Le bouddhisme. — Réforme de Tsong-Kaba. — Lamas et bonzes. — Mme de Bourboulon dans le temple des Mille-Lamas. — Visite à la bonzerie de Ho-kien. — Magnifiques jardins. — Martyrs volontaires. — Moulins à prières. — Singulière mode de sépulture. — Repas de la communauté.|80}}}}
bouddhisme. - Réforme de’Fsong-Kaba. -Lamas et bonzes.
Mme de Bourboulon dans le temple des Mille-Lamas. - Visite
la la bonzerie de Ho-kien. Magnifiques jardins. - Martyrs
volontaires. - Moulins àt prières. - Singulière mode de sépulture.
- Repas de la communauté.


La religion joue un moins grand rôle en Chine que
La religion joue un moins grand rôle en Chine que
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les richesses et les jouissances matérielles ; les choses
les richesses et les jouissances matérielles ; les choses
spirituelles ayant rapport à l’âme, à Dieu, à une vie future,
spirituelles ayant rapport à l’âme, à Dieu, à une vie future,
il y croit peu, ou plutôt il ne veutpas s’en occuper.
il y croit peu, ou plutôt il ne veut pas s’en occuper.
Cette indifférence qui fait le désespoir de nos missionnaires
Cette indifférence qui fait le désespoir de nos missionnaires
est confirmée par un fait récent assez concluant.
est confirmée par un fait récent assez concluant.
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Il y avait là, pêle-mêle, des docteurs de la raison, des
Il y avait là, pêle-mêle, des docteurs de la raison, des
lamas jaunes du culte réformé, des bonzes et des imans
lamas jaunes du culte réformé, des bonzes et des imans
/wet hoei ou musulmans chinoisl Est-ce le signe d’une
''hoei hoei'' ou musulmans chinois. Est-ce le signe d’une
sage tolérance ? Non. C’est seulement la preuve du mépris
sage tolérance ? Non. C’est seulement la preuve du mépris
qu”affichent en Chine les hautes classes de la société
qu’affichent en Chine les hautes classes de la société
pour les formes religieuses.
pour les formes religieuses.


On compte, dans ce pays, trois religions principales :
On compte, dans ce pays, trois religions principales :
la religion de Lao-zsc, celle de Confucius, et celle de Fô
la religion de ''Lao-tse'', celle de Confucius, et celle de Fô
ou le bouddhisme, qui est la plus répandue. On y rencontre,
ou le bouddhisme, qui est la plus répandue. On y rencontre,
en outre, un assez grand nombre de mahométans
en outre, un assez grand nombre de mahométans
qui habitent différentes provinces et dont nous
qui habitent différentes provinces et dont nous
parlerons plus tard en décrivant la ville de Luan-Hoafoa ;
parlerons plus tard en décrivant la ville de ''Luan-Hoa-fou'' ;
des chrétiens, dont le décret sur la liberté de conscience
des chrétiens, dont le décret sur la liberté de conscience
a beaucoup amélioré la position, et enfin quelques
a beaucoup amélioré la position, et enfin quelques
juifs dont il n’existc›plus qu’un petit nombre de
juifs dont il n’existe plus qu’un petit nombre de
familles et une synagogue dans la province de Ho-nait.
familles et une synagogue dans la province de ''Ho-nan''.

La religion de Lao-zse passe pour être la religion primitive
La religion de ''Lao-tse'' passe pour être la religion primitive
de la Chine. Ses sectateurs admettent beaucoup
de la Chine. Ses sectateurs admettent beaucoup
de dogmes qui leur sont communs avec ceux de Confucius,
de dogmes qui leur sont communs avec ceux de Confucius,
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en idolâtrie. Les prêtres et prêtresses, voués au célibat,
en idolâtrie. Les prêtres et prêtresses, voués au célibat,
se livrent à la magie, à la nécromancie et à une foule
se livrent à la magie, à la nécromancie et à une foule
d’autres superstitions. On les appelle tao-sse ou docteurs
d’autres superstitions. On les appelle ''tao-sse'' ou docteurs
de la raison, parce qu’un dogme de leur croyance, enseigné
de la raison, parce qu’un dogme de leur croyance, enseigné
par Lao-tse, leur fondateur, admet l’existe : uce de
par ''Lao-tse'', leur fondateur, admet l’existence de
la raison primordiale qui a créé le monde. Lao-tse vivait
la raison primordiale qui a créé le monde. ''Lao-tse'' vivait
il y a deux mille quatre cents ans, à la même époque
il y a deux mille quatre cents ans, à la même époque
que Confucius, avec qui il eut de fréquentes disputes
que Confucius, avec qui il eut de fréquentes disputes
sur le dogme ; ces disputes se continuèrent après leur
sur le dogme ; ces disputes se continuèrent après leur
mort, et les annales chinoises sont remplies du récit des
mort, et les annales chinoises sont remplies du récit des
querelles des lao-sse avec les disciples de Confucius. Les
querelles des ''tao-sse'' avec les disciples de Confucius. Les
superstitions extravagantes des premiers, leur prétention
superstitions extravagantes des premiers, leur prétention
de connaître l’élixir qui donne l’immortalité, donnèrent
de connaître l’élixir qui donne l’immortalité, donnèrent
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de ridicule. Actuellement, la religion de Lao-tse n’est
de ridicule. Actuellement, la religion de Lao-tse n’est
plus pratiquée que dans la plus basse classe du peuple.
plus pratiquée que dans la plus basse classe du peuple.

La pagode de Fâ-qua, dont nous avons parlé et qui
La pagode de Fâ-quâ, dont nous avons parlé et qui
est située dans une île de la mer du Nord, à Pékin, appartient
est située dans une île de la mer du Nord, à Pékin, appartient
aux prêtres tao-sse. Les vastes salles eu sont
aux prêtres ''tao-sse''. Les vastes salles eu sont
occupées par une armée de dieux et de génies monstrueux
occupées par une armée de dieux et de génies monstrueux
en bois peint et sculpté ; dans les galeries latérales,
en bois peint et sculpté ; dans les galeries latérales,
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ou des saints canonisés de cette secte populaire. Au
ou des saints canonisés de cette secte populaire. Au
centre de l’édifice se trouvent cinq statues gigantesques ;
centre de l’édifice se trouvent cinq statues gigantesques ;
celle du milieu, assise sur un coussin, la’poitrine et le
celle du milieu, assise sur un coussin, la poitrine et le
ventre découverts, est une représentation du dieu qui
ventre découverts, est une représentation du dieu qui
doit venir sauver les hommes ; les quatre autres, qui lui
doit venir sauver les hommes ; les quatre autres, qui lui
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tient un long serpent enroulé autour de son corps ; le
tient un long serpent enroulé autour de son corps ; le
second porte un parasol sur la pointe duquel sont attachés
second porte un parasol sur la pointe duquel sont attachés
des nuages en papier ; le troisième, qui aune figure
des nuages en papier ; le troisième, qui a une figure
effroyable, brandit un sabre à deux tranchants ; le quatrième,
effroyable, brandit un sabre à deux tranchants ; le quatrième,
enfin, joue de la mandoline.
enfin, joue de la mandoline.


Les prêtres de ce temple, au nombre d’une qu.inzaine
Les prêtres de ce temple, au nombre d’une quinzaine
au plus, n’ont pas de costume particulier, ou plutôt ils
au plus, n’ont pas de costume particulier, ou plutôt ils
sont couverts de guenilles sordides. Leur tête est rasée,
sont couverts de guenilles sordides. Leur tête est rasée,
mais non pas complètement comme celle des bonzes,
mais non pas {{sic2|complétement}} comme celle des bonzes,
car ils se laissent croître sur le sommet du crâne une
car ils se laissent croître sur le sommet du crâne une
épaisse touffe de cheveux qu’ils maintiennent avec une
épaisse touffe de cheveux qu’ils maintiennent avec une
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de ces malheureux et le mépris dont ils sont poursuivis
de ces malheureux et le mépris dont ils sont poursuivis
sont tels, que le nombre en va toujours diminuant.
sont tels, que le nombre en va toujours diminuant.
On les laisse vivre dans *l’abj’ection’au fond de
On les laisse vivre dans l’abjection’au fond de
leur temple sans s’occuper d’eux, sauf quelques adeptes
leur temple sans s’occuper d’eux, sauf quelques adeptes