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pire. Je n’ai plus qu’à attendre vos ordres pour ma future destination, sur laquelle je suis parfaitement indifférent. Je dois seulement prier Votre Excellence d’adoucir autant qu’elle croira pouvoir le faire la condition des officiers qui ont eu le malheur de servir sous mes ordres. »

Sous la modération des expressions, se font sentir toute la douleur et toute l’amertume qui remplissaient alors le cœur du général Janssens. Cependant, même dans son malheur, la conscience d’avoir fait son devoir en général et en soldat eût dû lui apporter quelque consolation ; elle doit lui valoir quelque sympathie de la part de ceux qui savent honorer le courage indépendamment du succès. Son plan de campagne était judicieusement conçu, il l’exécuta avec habileté, il sut de plus soulever et réunir à sa cause les habitants de l’île, chose beaucoup plus importante. Mais nous l’avons dit, ce qu’il avait avec lui d’Européens ne consistait qu’en nouvelles levées chaque jour décimées par le climat, ou bien en indigènes nullement dressés à l’européenne : que pouvait-il faire en face de vieilles troupes européennes acclimatées depuis long-temps, ayant fait les dernières guerres de l’Inde ? Un exprès fut immédiatement envoyé à l’amiral pour le prier de suspendre les hostilités. Celui-ci était arrivé le 17 à Zedayo ; le 18, c’est-à-dire le jour même de la capitulation d’Onarang, il fit débarquer 500 hommes. Sourabaya, à la nouvelle de la capitulation, se rendit sans résis-