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colonel Gibbs, se précipita à travers la vallée, et, par la grand’route, elle atteignit le sommet des hauteurs, puis s’arrêta quelques instants pour reprendre haleine et donner le temps au corps d’armée de la rejoindre. Les Français, surpris, n’eurent pas le temps de faire feu, ou du moins de renouveler leur feu avant que les assaillants n’en fussent à couvert ; seulement ils commencèrent une canonnade parfaitement inoffensive. La confusion et le désordre qui suivent toujours une attaque à l’improviste chez les troupes attaquées, le feu de l’artillerie anglaise, l’avant-garde ennemie déjà sur les hauteurs, l’aspect imposant du corps d’armée, qui au-delà s’avançait en bon ordre sur une longue colonne, tout cela les frappa d’étonnement et paralysa leurs moyens de défense. Encouragés par le premier succès, à peine le corps d’armée eut-il gagné le sommet des hauteurs, que l’avant-garde les descendant rapidement se précipita à l’attaque. Mais l’ennemi ne l’attendit pas ; les Javanais et les Malais rassemblés avec tant d’efforts par le général Janssens s’enfuirent dans toutes les directions ; ils n’emmenèrent pas un seul de leurs canons. Le colonel Gibbs se porta aussitôt sur Ouarang, petit fort carré sur la route de Solo ; mais il se trouva déjà évacué.

Après avoir fait de vains efforts pour rallier le reste de son armée et de ses alliés, Janssens fut chercher un asile dans le fort de Salatiga ; il s’y trouva seul, abandonné, déserté du peu de soldats