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se décida à marcher plus avant. L’avant-garde se mit en marche le 16 septembre, à deux heures du matin, et après une marche de six milles à travers un pays fort difficile et fort montueux, aperçut l’ennemi à Jattoo. Le colonel faisant halte s’occupa de reconnaître l’ennemi. Le général Janssens avait pris position sur les sommets de quelques collines fort escarpées, à quelques milles de Samarang, à cheval sur la route de Solo. Des abatis d’arbres protégeaient son front ; ses flancs se trouvaient défendus par de grandes difficultés de terrain ; on ne pouvait le tourner qu’au moyen d’un circuit de plusieurs milles ; 30 pièces de canon établies sur des plates-formes occupaient les intervalles des troupes. Enfin, une petite vallée séparait les deux armées. La position du général Janssens parut tellement formidable aux officiers anglais qu’ils la jugèrent au premier aspect inattaquable de front. Sir Samuel se décida pourtant pour ce dernier parti. Il ne pouvait plus espérer de renfort ; des délais à attaquer auraient révélé sa faiblesse à l’ennemi, dont il ne pouvait tourner les flancs ; enfin les succès des jours précédents avaient nécessairement enflammé le courage de ses troupes, abattu celui des Français. En conséquence, il envoie un détachement avec deux canons occuper une hauteur qui semblait commander la gauche de l’ennemi ; le reste de l’artillerie reçut l’ordre d’attaquer de front, en tirant par-dessus la vallée. Au premier feu de ces pièces, l’avant-garde, sous les ordres du